L’initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie a accusé le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Etat mauritanien, et son régime d’être responsables des exactions dont sont victimes les Noirs en Mauritanie. Pour combattre ce régime militaire et lutter contre l’esclavage et le racisme, IRA-Mauritanie compte donc engager la résistance en unifiant ''toutes les forces vives'' de la communauté mauritanienne.

''Notre objectif est la création d’un Conseil national de transition comme ce qui s’est passé en Libye. Les forces civiles, politiques, militaires et paramilitaires, à l’extérieur comme à l’intérieur du pays, travaillent pour mettre un terme au pouvoir de la junte militaire et de la gouvernance esclavagiste'', a soutenu Biram Dah Abeid, président d’IRA-Mauritanie. Celui-ci a lancé, à l'occasion d'une conférence de presse tenue hier au siège de la RADDHO, ''une alerte et un acte préventif de futurs soulèvements populaires de Noirs mauritaniens victimes de l’esclavage, mais aussi des peuples arabo-berbères qui sont réprimés par la junte militaire''.

Biram Dah Abeid a également dénoncé le laxisme des hommes politiques sénégalais face à une réalité plus actuelle que jamais en Mauritanie. ''Nous voulons que la classe politique sénégalaise se mette à notre disposition par devoir de solidarité. Le Sénégal est le chantre de la Négritude et il ne doit pas fermer l’œil au moment où, de l’autre côté du fleuve, on tue des Noirs parce qu’ils sont noirs...'' , s'est plaint Dah Abeid. ''Les autres Africains ne peuvent pas nous soutenir sans que notre voisin immédiat ne montre le bon exemple. Ceux qui auront les destinées du pays après l'élection présidentielle (du 26 février), nous les appelons à contribuer à la fraternité entre la Mauritanie et le Sénégal'', a ajouté le président d'Ira-Mauritanie.

ALIOU NGAMBY NDIAYE