Sophie Gladima invite le secteur privé à prendre des parts de marché

L'Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea) a organisé hier, en partenariat avec le ministère du Pétrole et des Énergies, la quatrième édition de la Table ronde sur le thème "Quelles stratégies pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l'exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ? ".
De belles perspectives s'annoncent pour le secteur pétrolier et gazier. En effet, le Sénégal entame la dernière ligne droite de sa première production de pétrole et de gaz prévue en 2023. Sur ce, l'Osidea a organisé, hier, à Dakar, en partenariat avec le ministère du Pétrole et des énergies, sa quatrième Table ronde sur le thème ‘’Quelles stratégies pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l'exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ?’’.
Ayant présidé la rencontre, la ministre du Pétrole et des Énergies renouvelables, Sophie Gladima, a invité les Sénégalais à investir dans le secteur extractif. "Nous entrons, cette année, dans une phase décisive, avec la production des premiers barils de pétrole et des premiers mètres cubes de gaz, respectivement dans le cadre des projets de Sangomar et de GTA. C'est pourquoi j'invite les investisseurs sénégalais à chercher de l’argent pour pouvoir acquérir des parts de blocs dans le secteur pétro-gazier", a-t-elle déclaré.
Par la même occasion, le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Énergies renouvelables, Cheikh Niane, a informé que le démarrage de l'exploitation du pétrole et du gaz est prévu au dernier trimestre de l'année 2023.
Lors des discussions, les membres de la société civile ont tenu à souligner que six recommandations issues de la troisième table ronde n'ont pas été prises en compte par le ministère du Pétrole et des Énergies renouvelables. "Nous avons demandé à la société civile de présenter les six recommandations qui ne sont pas prises en compte. D'ailleurs, sur la continuité de la table ronde, toutes les recommandations doivent trouver des réponses. Nous entrons de plain-pied dans l'exploitation de nos ressources pétrolières et gazières en 2023. Il est donc fondamental et nécessaire que les acteurs puissent avoir des réponses qui puissent satisfaire, non seulement la société civile, mais aussi les communautés impactées et de tous les acteurs", a indiqué le président de l'Osidea, Oumar Sy.
Accéder aux financements pour capter les marchés
Selon lui, il faut rappeler que la société civile a beaucoup contribué à la rédaction de certains documents, que ce soit le code minier et celui des hydrocarbures. Monsieur Sy estime, de ce fait, que c'est maintenant qu'il faut investir et accompagner le secteur privé national. C'est pourquoi, dit-il, la loi sur le contenu local est née ; où une bonne partie est réservée à ce secteur. "Pour ce secteur, le plus important, c'est l'accès aux financements et de pouvoir capter ces marchés et de revoir aussi les termes, parce qu’on ne peut pas dire que toutes les sociétés sont des sociétés sénégalaises, alors que parfois, ce sont des sociétés étrangères qui captent les marchés. Il faudra s'assurer que 40 % de ces sociétés sont détenues par des Sénégalais, pour que ces ressources restent dans le pays".
D'après lui, le défi majeur, aujourd'hui dans le secteur des hydrocarbures, c'est de s'assurer que le secteur privé national a trouvé une même voie, parce que, explique-t-il, il est difficile de comprendre qu'on soit un secteur privé éparpillé, alors qu'on a un objectif commun, qui est de faire que le secteur privé puisse capter les dividendes du pétrole, du gaz et des mines.
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)