La BCEAO et la SFI s'engagent à booster l'accès aux crédits dans l'espace UEMOA
La BCEAO et la SFI ont procédé ce jeudi dans la capitale sénégalaise à la signature d'un protocole d'accord pour promouvoir des Bureaux d'information sur le crédit dans l'espace UEMOA. Au cours de cette cérémonie sobre mais solennelle, la faiblesse des économies des pays de l'UEMOA a été fortement décriée.
La Secrétaire générale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l’Ouest (BCEAO), Mme Fatimatou Zahra Diop, a indiqué jeudi à Dakar que la création de Bureaux d'Information sur le crédit dans les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), va contribuer à l'amélioration du climat des affaires dans l'espace de l'Union. Mme Diop s'exprimait en marge de la signature d'un protocole d'accord entre la BCEAO et la Société financière Internationale (SFI), membre du groupe de la Banque mondiale (BM). La rencontre qui a eu pour cadre le siège de la BCEAO sis à l'Avenue Abdoulaye Fadiga, a été une occasion pour la Secrétaire générale de cette institution monétaire de souligner que ce protocole d'accord signé entre la BCEAO et la SFI vise, entre autres, l'accroissement du financement des économies des pays de l'UEMOA.
Pour sa part, Mme Yolande Duhein, la Représentante pour l'Afrique de l’Ouest et du Centre de la SFI, a fustigé la faiblesse des taux d'accès aux financements dans les pays de l'Afrique subsaharienne. "Seuls 7% des personnes adultes ont un crédit par rapport à 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 40% en Asie de l'Est et Pacifique et plus de 80% dans les pays de l'OCDE", a-t-elle révélé. A signaler que dans l'édition 2013 du rapport 'Doing Business" publié par la Banque mondiale, les Etats de l'UEMOA sont classés parmi les économies les moins performantes du monde. Cet état de fait a été fortement décrié par les représentantes de la BCEAO et de la SFI. C'est pourquoi en signant ce protocole d'accord dont l'objectif principal vise à promouvoir des Bureaux d'Information sur le crédit dans l'espace UEMOA, les parties prenantes à ce protocole d'accord se sont engagés à mutualiser leurs efforts, afin d'atténuer sensiblement cette insuffisance.