7,5 milliards d'investissement sur 12 ha
Prévue pour être ouverte le 6 août prochain, la gare routière des Baux maraîchers sise à Pikine, est construite sur une superficie de 12 hectares (ha) et a nécessité un financement de 7,5 milliards F Cfa. Elle a une capacité d'accueil totale de 1 500 places pour des taxis, minibus et autocars. Elle dispose en outre d’une plate-forme destinée à l’urbain de 6 autobus, 22 minibus et 20 taxis, d’une plate-forme réservée aux taxis et véhicules particuliers d’une capacité de 60 places.
La nouvelle gare routière est destinée à désengorger Dakar, donc les gares de Colobane et de Pompier devraient être fermées. Pour changer du désordre, 14 guichets de vente de tickets de transports, deux blocs sanitaires pour femmes et hommes, des magasins et ou bureaux, des salles de réunions, un air de repos, etc. ont été aménagés à Baux maraîchers. En somme, il s’agit d’un joyau qui répondrait aux normes internationales et sécuritaires, avec des caméras de surveillances et un poste de police. A cela s’ajoute, pour faciliter la tâche aux voyageurs, des chariots portes-bagages gratuitement mis à leur disposition.
''C’est un vœu cher à la population sénégalaise de disposer d’un système de transport moderne et qui réponde à un minimum de normes. Cette gare des Baux maraîchers s’inscrit dans ce sillage. Depuis l’entrée jusqu’à la sortie, toutes les étapes correspondent à une prise en charge du véhicule, du voyageur, du chauffeur, aux meilleurs standards internationaux. Il n’y aura pas de maraudage au sein de cette gare'', s’est réjoui le ministre des Infrastructures et des Transports Thierno Alassane Sall lors de sa visite de ladite gare. ''Au long de la route, il y aura des contrôles afin qu’on sache ceux qui viennent de cette gare ; c’est surtout pour des raisons de sécurité car on saura si le véhicule qui a quitté la gare est en norme ou pas et une telle chose permettra d’exclure ceux qui ne disposent pas de carte grise. Mais aussi de lutter contre les spéculations lors des grandes fêtes religieuses'', a prévenu le ministre, annonçant que d'autres gares du genre sont construites dans les régions afin que le pays dispose ''petit à petit des systèmes de transports modernes et sur tous les segments''.
Par ailleurs, M. Sall a précisé qu’il ne s’agit pas de privatiser la gare qui reste publique, même si le gestionnaire est du privé et sélectionné à la suite d’appel d’offres. ''L’État restera dans son rôle régalien qui sera de juger, d’apprécier et d’apporter les corrections. Nous sommes allés rencontrer les principaux acteurs, les personnalités religieuses et de tous ordres afin d’expliquer la dynamique dans laquelle on se situe'', a-t-il ajouté.