Il reste beaucoup de défis à relever
À l'occasion de la clôture de la 3e session ordinaire du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), sa présidente a souligné que malgré les efforts consentis, la problématique de la couverture des besoins de santé à l'échelle des territoires reste toujours une préoccupation.
La 3e session ordinaire de l’année 2023 du Haut conseil des collectivités territoriales, axé sur le thème "Territorialisation de la compétence santé : quelles stratégies pour une amélioration de la politique sanitaire dans les collectivités territoriales ?", a été clôturée hier.
Pour rappel, le choix de ce thème s'est fait conformément à l'axe 1 "Promotion économique, équité territoriale et inclusion sociale" du plan stratégique 2023-2027 de l'institution.
Selon la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, ‘’la santé est une compétence transférée parmi les neuf domaines. À ce titre, sa gouvernance et son financement interpellent les collectivités territoriales qui doivent de plus en plus être impliquées à travers un accroissement de leurs rôles et responsabilités. Dans le cadre de l'amélioration du système de santé, plusieurs renforcements de l'offre de soins ont été opérés à travers les programmes d'urgence (Puma, PUDC, CMU, Promovilles), le renforcement des plateaux techniques, la construction de nouveaux hôpitaux, le recrutement de plusieurs milliers d'agents de santé, entre autres’’.
Cependant, soutient la présidente du HCCT, malgré tous ces efforts, la problématique de la couverture des besoins de santé à l'échelle des territoires reste toujours une préoccupation. De plus, indique-t-elle, la pandémie de Covid-19 a entraîné une prise de conscience mondiale de la nécessité d'investir davantage dans la santé, car ses effets ont ainsi mis en péril des vies, des moyens de subsistance et des économies.
Dans la même veine, Aminata Mbengue Ndiaye a rappelé que la sécurité sanitaire est devenue une des préoccupations majeures des organisations internationales et des gouvernements nationaux.
C'est ainsi que, dit-elle, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a considéré la prochaine décennie comme celle de l'action en faveur de l'accroissement des investissements dans les priorités sanitaires et les systèmes de santé essentiels. C'est pour toutes ces considérations, ajoute-t-elle, que le Haut Conseil des collectivités territoriales s'est autosaisi de la question sanitaire pour formuler des recommandations à l'issue des travaux, à travers trois avis portant respectivement sur la carte sanitaire pour une équité territoriale et un meilleur accès aux soins des populations ; l'implication des collectivités territoriales dans le financement de la santé et les rôles et responsabilités des collectivités territoriales dans la gouvernance infrastructures sanitaires et du système de soins.
Selon la présidente du HCCT, en sus de ces avis, un rapport est produit pour évaluer "la décentralisation de la gestion et de l'exécution financières des ressources du budget consolidé d'investissement (BCI) en santé". Celle-ci, dit-elle, participe de la volonté de l'État de remédier à la faible capacité d'autofinancement des besoins d'investissement des collectivités territoriales. D'ailleurs, les hauts conseillers ont formulé une soixantaine de recommandations pour améliorer le système sanitaire sénégalais.
Pour recueillir les contributions de tous les acteurs, Aminata Mbengue Ndiaye a fait savoir que le HCCT a convié à ses travaux plus de 30 structures composées des services techniques des ministères chargés de la Santé, des Finances et du Budget et des Collectivités territoriales, des organisations non gouvernementales (ONG) et des partenaires sociaux (syndicats et ordres) et au développement évoluant dans le secteur de la santé.
FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)