Publié le 19 Jan 2012 - 16:29
ILS AVAIENT AGRESSÉ UNE FRANÇAISE À HAUTEUR DU CANAL 4

Les accusés prennent 8 ans de travaux forcés

Agresseurs notoires, Boubacar Bâ alias Bouba Barry et Souleymane Djiba dit Baba Joola avaient, jusque-ici, purgé des peines allant d’un mois à deux ans ferme. Mais cette fois-ci, ils ont été condamnés à huit ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et vol en réunion avec port d’arme.

 

Ils étaient initialement accusés de vol en réunion avec violence et usage d’arme. Les accusés avaient, le 29 septembre 2007, agressé une Française nommée Chantal Pimpernelle. Celle-ci était dans son véhicule en compagnie de son chauffeur, à hauteur du canal 4.

 

Les agresseurs lui avaient asséné plusieurs coups de couteau avant d’emporter son sac contenant de l’argent en Cfa et en Euro, des bijoux en or, deux téléphones portables et des documents administratifs. Après leur forfait, les agresseurs ont escaladé le mur de l’école ''Manguiers'' pour ensuite se partager le butin aux abords du Lycée Blaise Diagne. Si Boubacar Bâ avait déclaré avoir reçu 1, 5 million de francs Cfa pour sa part et soutenu que son co-accusé était l’instigateur de l’agression, il s’est par la suite rétracté à la barre. ''On m’a extrait de prison où je purgeais une peine de six mois pour vol pour m’accuser'', s’est défendu l’accusé avec un passé pénal lourd de quatre déferrements et trois condamnations. ''Moi, les policiers m’ont trouvé devant mon étal. Je n’ai commis aucune agression. Si c’était le cas, je l’aurais avoué'', a renchéri Baba Joola.

 

Autant de dénégations qui n’ont pas convaincu le représentant du parquet mais également la défense qui a reconnu que leurs clients cherchent à s’extirper des mains de la justice. C’est pourquoi ils ont sollicité la bienveillance de la loi face au réquisitoire du parquet général qui a demandé à la Cour de condamner les accusés aux travaux à perpétuité ou à 20 ans de travaux forcés au cas où elle leur accorderait les circonstances atténuantes.

 

Condamnés finalement à huit ans de travaux forcés, les accusés qui doivent sortir de prison en 2015, devront allouer le franc symbolique à la partie civile représentée par son avocat.

 

Fatou SY

 

PROFIL DE L'ACCUSÉ : coupeurs de route notoires

 

La 2e affaire de la journée a vu comparaître deux agresseurs qui commettaient leurs larcins le long du canal de Dégagement 4, à Fass. Comparaissant hier, ils s’étaient fait arrêter en 2007 après qu’ils ont dévalisé et blessé à l’arme blanche une Française garée près de leur planque, et dérobé pour plusieurs millions en liquide, bijoux et portables.

 

 

L’enquête de police n’a pas permis d’établir qui, de Babacar Ba ''Barry'' ou de Souleymane Djiba dit ''Baba Joola'' est le chef de cette bande de malfrats qui, à l’époque des faits, comptait trois personnes (Mouhamed Ba, le 3e homme et receleur, étant décédé en 2008). Elle a, en revanche, montré que les deux accusés présents dans la salle, aujourd’hui âgés de 28 et 27 ans, ont tous deux vécu dans de mauvaises conditions familiales tout le long de leur enfance. Ce qui, évidement, ne justifie rien mais suggère quand même qu’ils étaient laissés à eux-mêmes.

 

 

Peu scolarisés et n’ayant qu’une connaissance superficielle du Coran, les deux malfrats ont tous les deux eu plusieurs fois affaire avec la justice pour vols et coups et blessures volontaires leur ayant valu des séjours en prison. On comprend donc que ce ne sont décidément pas des novices qui se sont présentés hier, devant les juges.

 

 

AMBIANCE : une marche fluide des procès

 

Rien à signaler en ce 2e jour de la première session d’assises 2012. Si le début des audiences, hier encore, a un peu tardé avec un coup de départ aux abords de 11 heures, la conduite des procès a été fluide.

 

 

La journée a vu se succéder sans encombres deux affaires, l’une d’assassinat et détention illégale d’arme à feu et l’autre de vol en réunion avec usage d’armes blanches. Si, dans le fond, il s’agissait là de crime de sang, cela ne s’est nullement répercuté sur le déroulement des audiences, les accusés répondant sans difficultés aux questions posées.

 

 

La seule vraie effusion, si l’on peut dire, a été rhétorique avec une guerre sans merci entre l’avocat général et la défense qui, lors de leurs réquisitoire et plaidoyer respectifs, n’ont pas manqué de s’envoyer des obus. Cela a particulièrement été vrai dans le cas de la première affaire avec Me Ndour, l’avocat de Gondio Guèye, qui a assommé le monde d’une allocution d’une bonne demi-heure.

 

Si le fil conducteur de son propos a été perdu à tout jamais par votre serviteur, cela ne semble pas être le cas des juges qui, au vu du verdict, ont semblé être convaincus par le très prolixe magistrat.

Me Ndour 1 – PR Serigne Bassirou Guèye O

 

Sophiane Bengeloun

 

 

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