Elle accouche d’un « bébé fantôme »
Sandrine et Franck Pradaux n’en reviennent toujours pas. Ils sont depuis quatre jours les parents d’un troisième garçon et pourtant, encore mardi, personne ne savait que la famille allait s’agrandir! « Mercredi matin, j’ai commencé à avoir très mal au ventre, raconte Sandrine, 35 ans, tout sourire dans sa chambre de la maternité d’Autun (Saône-et-Loire). J’avais l’impression d’avoir des contractions mais cela me paraissait impossible. Notamment parce que j’ai depuis neuf mois toujours eu mes règles et que j’utilisais un moyen de contraception. » Aussi incroyable que cela puisse paraître, le couple prend mercredi matin la direction des urgences de l’hôpital. « Quand je suis arrivée, à 7 heures, on m’a tout de suite dirigée vers la maternité, et là on m’a rapidement annoncé que j’allais mettre au monde un enfant. Cela m’a laissée sans voix. » Son mari, encore sous le choc, poursuit : « Moi, j’attendais dans le couloir. C’est un brancardier, qui est en plus mon voisin, qui m’a annoncé la nouvelle. Ça m’a fait tout drôle! » A 12h37, un joli bébé naît, avec de belles mensurations : 3,590 kg et 51 cm. « C’est à quatre, avec nos deux fils aînés, Fabien (14 ans) et Alexis (11 ans et demi), que nous avons choisi le prénom. Et nous avons décidé de l’appeler Romain. » Un enfant que les spécialistes nomment un « bébé fantôme ».
L’accouchée n’a que peu d’explications sur son histoire… « Oui, j’avais pris un peu de ventre et quelques kilos, comme on peut en prendre en hiver, ou par gourmandise. Jamais je n’avais senti le bébé bouger », assure-t-elle. Pour une sage-femme de la maternité, « c’est de toute évidence un déni de grossesse. Et oui, il est parfaitement plausible que Mme Pradaux ait continué d’avoir ses règles ! » Les parents, qui vivent à La Celle-en-Morvan (Saône-et-Loire), affichent toutefois maintenant un large sourire et plaisantent volontiers de la situation avec les amis qui viennent leur rendre visite. Sandrine travaille à l’Intermarché d’Autun, où lundi encore elle était normalement en poste. Franck travaille, lui, dans la boulangerie de la commune.