Les retraités de Saint-Louis demandent une exonération de taxes
Les retraités de la région de Saint-Louis souhaitent que l’IPRES garde dans sa besace les 7 milliards F CFA de taxes qu’elle verse annuellement à l’Etat. La fédération des associations des retraités de la vieille ville, en assemblée générale ce week-end, veut une exonération de ces taxes. Le Président de l’Association Générale des Allocataires des Régimes de Retraite de l’IPRES, Madiop Thiam, est monté au créneau au nom de ses camarades, pour demander la défiscalisation des placements de fonds des retraités qui, selon lui, serait une manière de préserver les maigres ressources de « ceux qui ont tout donné à la patrie ».
Ces retraités sont d’avis que, si cette somme est restituée, elle pourrait contribuer véritablement à l’amélioration des pensions et leur suivi médical. A ce propos, ils ont interpellé le PCA de l’IPRES, Mamadou Racine Sy, sur la situation du plan SESAME au centre hospitalier régional de Saint-Louis. « Partout sur le territoire, nous vivons la même situation, car l’IPRES doit de l’argent à ces structures sanitaires. Mais, si on arrivait à l’exonérer de taxes, la somme pourrait servir à éponger nos dettes », a dit Madiop Thiam. En effet, il est devenu très difficile pour les personnes du 3e âge de se soigner à l’hôpital de Saint-Louis, du fait de la dette.
Toutefois, ces personnes du troisième âge restent optimistes quant à la résolution de ces difficultés car, selon le Président Madiop Thiam, le PCA est déterminé à mettre les retraités dans des conditions de vie optimales. Ils sont confortés dans ce sens par les décisions prises par Racine Sy et son équipe, lors de la rencontre du 28 septembre 2016. Parmi elles, il y a la mensualisation des pensions, à partir de janvier 2017.
Conscients qu’il y a des réfractaires à cette mensualisation, du fait de la modicité des sommes perçues, les pensionnaires de Saint-Louis leur demandent de savoir raison garder. « Ceux qui veulent la mensualisation iront prendre leurs pensions, chaque mois. Les autres respecteront l’ancienne formule », ont-ils soutenu. Pour eux, la décision du conseil d’administration est à saluer, d’autant plus qu’elle est accompagnée d’une augmentation de 10 %.
Egalement, les retraités ont milité contre une politisation de l’institution de prévoyance des retraités du Sénégal. « Chaque citoyen est libre d’appartenir à un parti politique », ont-ils ajouté.
FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)