Publié le 10 Mar 2013 - 14:05
KAUSHIK BASU, PREMIER VICE-PRÉSIDENT DE LA BANQUE MONDIALE

 ''Le Sénégal peut atteindre une croissance de 7% d'ici quatre ans''

 

 

Optimiste quant à la perspective de l'économie du Sénégal, le premier vice-président de la Banque mondiale Kaushik Basu est d'avis que le pays peut atteindre un PIB de 7% d'ici quatre ans. Mais sous certaines conditions.

 

Le premier vice-président de la Banque mondiale, Kaushik Basu, est optimiste sur la perspective économique du Sénégal. Selon lui, le pays peut atteindre une croissance de 7% d'ici quatre ans. Pour ce faire, il faudra procéder à une consolidation fiscale, c'est-à-dire, réduire la dette budgétaire et investir dans les infrastructures. ''Les infrastructures et l'épargne seront des leviers déterminants'', a-t-il indiqué hier lors d’une conférence de presse à Dakar. Cependant dit l'économiste, une ambiance de ''déstabilisation'' peut être un obstacle si on veut atteindre ce pourcentage. En gros, une situation stable, une bonne gouvernance et une participation de tous les acteurs seront nécessaires pour l'atteinte de cet objectif.

 

Concernant la traque des biens mal acquis, l'économiste salue l'initiative du gouvernement. ''Je pense que c'est une initiative qui est la bienvenue ; lorsque des autorités décident de ramener des biens cachés à l'étranger de façon illégale, on devrait l'apprécier'', dit-il. Toutefois, dit Basu, ''ce n'est pas facile à faire, c'est de l'argent qui est à l'étranger, qui est caché''. Avant d'ajouter : ''Il ne faudrait pas qu'en récupérant cet argent, qu'on commette des dégâts qui nuisent à toute l'économie.'' L'économiste évoque l'image de la tumeur qu'il faut opérer minutieusement pour ne pas affecter les autres partis saints du corps. ''Lorsqu'il y a une tumeur, il faut l'extraire avec beaucoup de précision, pour ne pas endommager les tissus saints'', professe-t-il.

 

A l'en croire, cette mal gouvernance n'est pas spécifique au Sénégal. ''Même dans les pays riches, il y a toujours des ressources qui sont cachées de façon illégale. Par exemple, l'Allemagne a essayé de récupérer de l'argent qui a été caché en Suisse'', informe-t-il. Mais, soutient-il, c'est un ''processus complexe dans un environnement complexe''. Cela appelle des actions ''intelligentes, pour ne pas détériorer le tissu et l'environnement des affaires'', suggère-t-il.

 

PIERRE BIRAME DIOH

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

 

 

Section: 
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE TQ 2024 : Hausse remarquable des investissements en 2024 
RAPPORT D'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Un net repli des investissements
REGLEMENTATION DU SECTEUR DE L'ELECTRICITE : Le Sénégal, 1er en Afrique
PRIX À LA CONSOMMATION - PREMIER TRIMESTRE 2025 : Une baisse de 0,4 % notée
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp