Le rôle d'alerte en question
Quelle place pour le traitement de l'information sur l'environnement, les énergies renouvelables et le développement durable dans les médias ? Cette question a été longuement débattue hier à Dakar, au cours d'une journée de réflexion organisée par la fondation Konrad Adenauer. En présence d'un parterre de professionnels des médias, patrons de presse et spécialistes de la question, le Directeur de la communication, Alioune Dramé, a soutenu que les journalistes étaient versés dans le ''généralisme'', se défaisant du ''rôle essentiel'' que les médias doivent jouer dans la spécialisation et dans le traitement de l'information. ''Dans les journaux, des pages sont (maintenant) plus ou moins consacrées aux questions liées à l'environnement. Les journalistes se sont spécialisés et je pense que c'est une bonne approche'', s'est réjoui l'ancien PDG du groupe Le Soleil. D'après M. Dramé, le changement de donne est dû au fait que les journalistes se sont entre autre spécialisés dans les questions environnementales. Il a ainsi promis un appui aux journalistes intéressés afin qu'ils puissent peaufiner leur savoir-faire en la matière.
De son côté, le directeur général de l'Agence de presse sénégalaise (APS), Doudou Sarr Niang, a assuré que sa structure réservera dorénavant un meilleur traitement des informations relatives aux questions environnementales. ''Nous allons travailler à segmenter un peu notre approche informationnelle avec une meilleure prise en charge des questions liées à l'environnement, à la santé, à la culture, à l'éducation'', a indiqué M. Niang qui soulignera toutefois que la question environnementale a toujours occupé ''une place primordiale'' sur le fil de l'agence de presse.
En ce qui le concerne, Ibrahima Sarr, Directeur du Centre d'études des sciences et techniques de l'information(Cesti), a fait savoir que l'environnement figure en bonne place dans les programmes d'enseignement de ladite école. ''Le Cesti avait constaté que les questions environnementales occupaient une place marginale dans le traitement de l'information par les médias sénégalais et que les couvertures médiatiques de ces questions étaient surtout liées à l'actualité immédiate. Il est aujourd'hui, parfois rare, en dehors d'un petit noyau de journalistes bien informés, d'avoir une analyse approfondie, des enquêtes fouillées ou des reportages sur les questions environnementales'', a déploré M. Sarr.
ANTOINE DE PADOU
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