Publié le 11 Jan 2013 - 22:34
MALI

 

Le Sénégal n'enverra pas de troupes

 

Le Sénégal n'a "pas de troupes combattantes" au Mali, où l'armée a lancé une offensive contre des islamistes, a affirmé vendredi à l'AFP un responsable de l'armée sénégalaise, démentant ainsi une information donnée par l'armée malienne.

 

"Nous n'avons pas de troupes combattantes au Mali", a affirmé ce responsable militaire sénégalais sous couvert d'anonymat après que l'armée malienne a annoncé vendredi que des soldats sénégalais étaient engagés contre les islamistes qui occupent le nord du Mali depuis plus de neuf mois. L'information sur la présence de soldats sénégalais avait été annoncée vendredi par le chef des opérations militaires à l'état-major des armées maliennes, le colonel Oumar Dao.

 

"Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l'armée malienne. Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation", avait-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bamako.

 

Hollande confirme l'engagement de la France au Mali

 

Dans une intervention télévisée, le président français François Hollande a confirmé l'engagement des forces françaises, dont la présence sur le sol malien avait été révélée peu auparavant par des sources militaires maliennes.

 

La CEDEAO autorise l'envoi troupes

 

Le président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a autorisé vendredi l'envoi immédiat de troupes au Mali, pour épauler l'armée malienne dans son offensive contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays, indique un communiqué de l'organisation. "Le Président en exercice, après consultation de ses pairs et conformément à la Résolution 2085 du Conseil de Sécurité, décide d'autoriser l'envoi immédiat des troupes sur le terrain dans le cadre de la MISMA (Force internationale de soutien au Mali) pour aider l'armée malienne à défendre l'intégrité du territoire", selon les termes du communiqué signé par le président ivoirien Alassane Ouattara, qui dirige actuellement la Cédéao. Cette annonce intervient après que l'armée malienne a déclaré que des troupes nigérianes, sénégalaises et françaises sont engagées à ses côtés dans son offensive contre les islamistes dans le centre.

 

Etat d'urgence décrété

 

Le gouvernement malien a décrété vendredi l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et lancé une contre-offensive avec une assistance de la France, d'autres pays européens et africains. Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé l'envoi au Mali d'une force africaine de 3.000 membres mais ce déploiement ne devrait pas être effectif avant septembre au plus tôt.

 

Nigeria envoie 600 troupes

 

Dans son communiqué, la Cédéao, qui est composée de 15 nations, a exprimé "sa très vive préoccupation suite à la détérioration de la situation au Mali, et plus particulièrement à la tentative en cours des forces d'occupation terroristes pour prendre la ville de Konna et avancer vers le sud sur les positions tenues par les forces armées maliennes". La Cédéao n'a pas donné d'autres détails sur le déploiement des troupes. Le Nigeria, où est situé le siège de l'organisation, a promis l'envoi de 600 troupes au sein de cette force.

 

L'armée tente de récupérer Konna

 

L'armée régulière malienne, avec le soutien de ses alliés, a tenté de reprendre Konna, une ville stratégique située près de Mopti (centre) à la frontière entre le Nord, occupé par les islamistes, et les territoires toujours sous contrôle de Bamako. La ville était tombée la veille aux mains des islamistes, qui menacent de continuer leur poussée vers le Sud, après plusieurs heures d'affrontements. Des inquiétudes sont apparues en Afrique de l'Ouest sur les risques que les Islamistes, parmi lesquels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et les autres groupes criminels du nord du Mali, font peser sur le reste de la région, en raison notamment de possibles liens avec le groupe islamiste Boko Haram qui sévit au Nigeria.

 

Le Point

 

 

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