Mohamed Ould Abdelaziz est rentré à Nouakchott
Après plus de cinq semaines de convalescence en France, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz est rentré en Mauritanie.
Autour de l’aéroport international de Nouakchott, des dizaines de guirlandes de petits drapeaux vert et jaune flottent entre les réverbères. Partout, s’étalent d’immenses portraits du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, accompagnés de chaleureux messages de bienvenue. Ce 24 novembre, en fin d’après-midi, ses partisans étaient des milliers à s’être rassemblés – certains attendaient depuis midi – pour accueillir « Aziz », de retour chez lui après plus de cinq semaines de convalescence en France, officiellement blessé par balles le 13 octobre suite à une méprise d’un jeune lieutenant de l’armée de l’air. L’avion privé à bord duquel il a embarqué avec sa famille, s’est posé à Nouakchott aux alentours de 17h15, heure locale.
Dès son arrivée, il a notamment été accueilli par le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, le président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, le chef d’état-major de l’armée Mohamed Ould Ghazouani, ainsi que l’ambassadeur de France en Mauritanie, Hervé Besancenot. Les membres de l’Union Pour la République (UPR, parti présidentiel), du Parlement, du gouvernement ainsi que nombre d’élus municipaux l’attendaient à l’extérieur du « salon d’honneur » de l’aéroport. Vêtu d’un costume sombre, Aziz en est sorti à 17h30, avant de faire quelques pas et de monter à bord d’une voiture noire. Depuis le toit, il a ensuite traversé la foule en la saluant de la main.
Prochaine apparition : la fête de l'indépendance
« Toutes les rumeurs étaient fausses, il va bien et il est toujours aussi populaire, réagit Aminetou Raghl, professeur de sciences et militante de l’UPR. Bien sûr, sa convalescence sera longue, mais il faut lui laisser le temps de se rétablir. » Selon elle, l’UPR est toujours resté en contact régulier avec l’entourage du président, lequel se tenait quotidiennement informé des nouvelles de son pays. Loin d’être convaincue, la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) reste quant à elle sur ses positions. Mohamed Ould Abdelaziz « est aujourd’hui très diminué et incapable d’exercer ses fonctions de chef d’Etat, assure Saleh Ould Hanena, président en exercice de la COD. C’est pourquoi nous continuons de plaider pour un consensus vers une transition concertée. » La prochaine apparition publique d’Aziz, très attendue par les deux camps, aura lieu le 28 novembre lors de la fête de l’Indépendance.
Jeuneafrique