''Il y a le droit de grève, mais aussi le droit d’exercer'', a dit la ministre Nafy Ngom Diouf hier face à la presse. Elle faisait allusion aux grévistes qui ont essayé d'empêcher ceux qui voulaient circuler de le faire. Le gouvernement a mis les gros moyens pour aider les non grévistes à travailler sans problème.

La première attaque d'un bus Aftu a eu lieu à 5 h 20 du matin à hauteur du pont de la Patte D'Oie, les casseurs ont été arrêtés par la police. La police des Parcelles Assainies a arrêté 16 individus qui essayaient de casser les bus. Les policiers, pour les alpaguer, se sont mis en tenue civile et les ont infiltrés. Selon la ministre des Transports terrestres, ''la grève a été un échec puisque 120 bus de Dakar Dem Dikk ont circulé le matin et 130 le soir. Pour les bus Aftu, 888 bus ont circulé durant toute la journée, les taxis ont roulé et 100% des gros porteurs''.

Elle révèle également que dans la région de Thiès, ''50% des taxis clandos ont roulé et 20% des taxis urbains alors qu'à Touba, la grève a complètement échoué''. Certains syndicats de transporteurs présents à la conférence de presse ont dénoncé ''une politisation de la grève''. Modou Mboup, chargé de revendication des transporteurs Aftu déclare : ''Certains politiciens nous utilisent pour mettre le pays en feu, ce que nous n'accepterons jamais, en tant que musulmans''. Les mêmes mesures de sécurité seront reconduites demain, assure la ministre.

KHADY FAYE