Les préoccupations des employeurs

Un appel est lancé par de jeunes dirigeants pour que les préoccupations des chefs d’entreprise soient prises en compte au même titre que celles des employés. En effet, une nouvelle loi sur le droit du travail sera bientôt votée.
‘’On constate que dans le Code du travail, la législation prend plus en compte les employés que les employeurs. C'est vrai que les employés doivent être protégés, mais le plaidoyer fort qui ressort aujourd'hui, c'est que nous, en tant qu'employeurs, avons également besoin d'être écoutés et entendus’’, a déclaré la présidente du Centre des jeunes dirigeants du Sénégal (CJD Sénégal), lors d’une activité avec le ministère du Travail et du Dialogue social. Cette initiative vise à permettre aux jeunes dirigeants de mieux appréhender la législation du droit du travail dans ses aspects juridiques, fiscaux et sociaux.
Des présentations ont été faites par un inspecteur du travail et un agent de la Caisse de sécurité sociale. Elles ont porté sur les différents types de contrats de travail à la disposition des chefs d’entreprise ainsi que sur les obligations déclaratives des employeurs et les taux d’imposition applicables.
Tout en étant consciente que les décisions se prennent avec des employeurs, elle souligne qu’à côté des grandes entreprises, il y a également des petits employeurs et des PME qui, à son avis, ne sont pas suffisamment représentés pour que leurs revendications et problématiques soient bien prises en compte. ‘’Nous sommes employeurs, nous générons de la richesse, nous permettons à des salariés de pouvoir avoir un revenu, un salaire, une sécurité sociale, un IPRES. Mais nous, en tant que dirigeants d'entreprise, n'avons pas aujourd'hui cette protection. Donc, nous faisons un appel aux législateurs, dans le cadre de ce nouveau dialogue social qui est mis en place’’, a soutenu Mariama Ba.
Pour sa part, Sabrina Coulibaly Seck, co-fondatrice du cabinet Secoya, estime que ce n’est pas facile d’être un dirigeant non-salarié. ‘’Nous sommes des dirigeants non-salariés et donc nous sommes moins bien protégés en termes de protection sociale, maladie, assurance vieillesse que les employés’’, a-t-elle indiqué. Elle invite à la recherche de solutions pratiques permettant aux employeurs de respecter leurs obligations en temps et en heure, afin que les salariés puissent bénéficier de leurs droits, obtenir, grâce aux versements des cotisations, la protection de la maladie et la protection vieillesse.
Ainsi, les jeunes dirigeants lancent un appel pour que cela soit pris en compte dans la réglementation, dans la nouvelle législation du droit du travail qui sera bientôt votée. Ils souhaitent que les employés et les employeurs soient à un degré équitable de positionnement et protégés.
Mariama Ba précise qu’elle ne considère pas la législation du droit du travail comme une contrainte, mais plutôt comme un levier de performance économique et de performance globale au sein des entreprises. ‘’Il était donc très important pour nous, jeunes dirigeants et entrepreneurs, d’être au fait. C'était aujourd'hui un moment de dialogue privilégié avec les inspecteurs du travail, inspecteurs de la sécurité sociale et inspecteurs de l'Ipres’’, a-t-elle soutenu.
‘’C'était très intéressant de rappeler aux entrepreneurs les grands principes à respecter en matière de protection des salariés et des obligations des employeurs’’, a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, le CJD Sénégal a annoncé son partenariat fort avec le Festival de jazz de Saint-Louis, une occasion d'allier culture, économie et leadership responsable. La signature officielle a eu lieu le 28 avril.
Ainsi, le CJD tiendra une première cérémonie qui accueillera 200 personnes, sous le thème ‘’Art et culture, vecteur de richesse et d'emploi’’. Cette première aura lieu le 30 mai, un moment de partage et d'échange avec les institutions locales, les artistes et les amoureux du jazz. Le panéliste principal sera un artiste de renommée internationale, DJ Awadi.