Publié le 3 Oct 2022 - 12:56
NOUVELLE LOI SUR LES PARTENARIATS PUBLIC-PRIVE

Le levier pour un développement intégral du pays

 

La Direction des Financements et des Partenariats public-privé a initié la campagne ‘’Tabax Sunu PPP Nguir Tabax Sunu Reew’’. L’objectif est de former les autorités contractantes sur le nouveau cadre des PPP et d’identifier et sensibiliser le secteur privé local et communautaire. Pour plus de compréhension de ce nouveau cadre des PPP, un atelier de formation s’est tenu à Saly avec les journalistes spécialisés en économie.

 

Cette formation des journalistes spécialisés en économie est le premier atelier dans le cadre de la campagne ‘’Tabax Sunu PPP’’. Il s’est agi de faire comprendre le nouveau cadre des partenariats public-privé, un an après l’entrée en vigueur du décret d’application de la loi n°2021-23 du 2 mars 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé. ‘’Le décret d’application n°2021-1443 du 27 octobre 2021 de la nouvelle loi n°2021-23 du 2 mars 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé a été adopté pour faire des PPP un levier important de l’atteinte des objectifs du plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A) dont 40 % du financement, représentant un montant de 4 770 milliards, est attendu du secteur privé’’, a expliqué El Hadj Ibrahim Mané, Directeur général de la Coopération, des Financements extérieurs, du Développement du secteur privé et des partenariats.

Les partenariats public-privé constituent un instrument de promotion d’infrastructures durables et inclusives. Les récentes estimations de la Banque mondiale ont révélé des besoins en termes d’investissements dans ce domaine qui sont à  de l’ordre de  130 à 170 milliards de dollars par an.  Dans ce nouveau cadre des PPP, il s’agit aussi de faire la promotion du secteur privé national à travers des mécanismes de soutien en sa faveur.

Au Sénégal, le secteur privé concerne essentiellement les PME. Cependant, pour être éligibles, elles doivent répondre à certaines modalités. ‘’Les opérateurs économiques sont libres de constituer, préalablement à leur participation à toute procédure de passation, les groupements nécessaires à la satisfaction du seuil minimal d’actionnariat prévu à l’article 26 du présent décret. Avant la signature du contrat et à compter de la sélection de l’opérateur. L’opérateur sélectionné a l’obligation de mettre en place la société de projet dans un délai de trois mois (alinéa 1 de l’art.26)’’, a renseigné, dans sa présentation, Moustapha Djitté, expert juridique PPP.

‘’Le privé dispose de plus de flexibilité en termes de gestion des coûts, de négociation avec ses sous-traitants et de mobilisation de main d’œuvre. Le privé subit également moins de pressions politiques, sociales’’, a ajouté le magistrat.

Un nouveau cadre des PPP qui, selon Ibrahima Mané, est différent, car plus attractif. ‘’Ce nouveau cadre des PPP, à la fois flexible et plus attractif, prend en compte les bonnes pratiques ainsi que nos spécificités afférentes à l’environnement des affaires. Et ceci, pour permettre une réalisation substantielle de projets PPP de qualité en mode ‘Fast-Track’, créateurs d’emplois, tout en assurant une sécurité juridique des parties s’engageant sur du moyen et long terme’’, a ajouté Ibrahima Mané.

Permettre aux journalistes spécialisés en économie de bien assimiler les concepts clés des PPP et leur cadre juridique va donc aider à une meilleure sensibilisation des populations et de la société civile. Mais aussi à la sensibilisation des investisseurs locaux sur les opportunités des PPP. Un atelier magnifié par le président du Collectif des journalistes économiques du Sénégal.

‘’C’est un sujet d’une importance capitale pour les journalistes. Il va permettre de mieux comprendre le  partenariat public-privé’’, a dit Alioune Kane Ndiaye.

JEANNE SAGNA (THIES)

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