Publié le 12 Jan 2023 - 19:37
NOVEMBRE 2022

Amélioration légère du déficit commercial 

 

Les échanges de biens du Sénégal se sont traduits par une amélioration de 6,9 milliards du déficit commercial qui s’est établi à 284,5 milliards contre 291,4 milliards le mois précédent. Cette situation reflète une hausse plus prononcée des exportations de biens (+38,5 milliards) que des importations (+35,9 milliards) en variation mensuelle.

 

Le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 49,9 à 53,6 %, entre octobre et novembre 2022, soit une amélioration de 3,7 points de pourcentage. Des statistiques mesurées par la Direction de prévision des études économiques (DPEE). Les exportations de biens sont estimées à 328,6 milliards au mois de novembre 2022, contre 290,2 milliards le mois précédent, soit une hausse de 13,3 % (+38,5 milliards). Cette situation est attribuable, essentiellement, à la progression des ventes de produits halieutiques (+45,3 milliards), d’or brut (+33,4 milliards) et d’acide phosphorique (+5,8 milliards). Toutefois, cette hausse a été atténuée par le repli des ventes à l’extérieur de produits pétroliers (-52,9 milliards).

Par rapport à la même période de l’année dernière, les expéditions de biens ont affiché une progression de 21,2 % (+57,4 milliards), passant de 271,2 à 328,6 milliards. Cette hausse est imputable, essentiellement, à l’augmentation des ventes de produits halieutiques (+42,2 milliards) et de produits pétroliers (+15,7 milliards).

En revanche, l’accroissement des ventes a été amoindri par le recul des exportations de titane (-5,1 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (-3,5 milliards) et de zircon (-3,4 milliards).

Les importations de biens sont passées de 660,9 milliards au mois d’octobre 2022 à 696,8 milliards en novembre 2022, soit un accroissement de 5,4 % (+35,9 milliards). Cette situation résulte, principalement, de l’augmentation des achats de ‘’véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles’’ (+36,8 milliards), de riz (+33,4 milliards) et d’’’autres produits pétroliers’’ (+18,8 milliards). Cette hausse a été amoindrie par la chute des importations de ‘’machines, appareils et moteurs’’ (-13,7 milliards), de froment et méteil (-7,4 milliards) et d’’’huiles et graisses animales et végétales’’ (-4,7 milliards).

Hausse de 30,4 % des importations

En glissement annuel, les importations de biens ont crû de 30,4 % (+162,6 milliards), s’établissant à 696,8 milliards. Cette croissance est imputable à l’augmentation des achats de ‘’véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles’’ (+45,4 milliards), d’’’autres produits pétroliers’’ (+44,5 milliards), d’’’huiles brutes de pétrole’’ (+23,0 milliards), de riz (+15,4 milliards) et de produits pharmaceutiques (+5,3 milliards).

Néanmoins, la progression des importations de biens a été freinée par la baisse des achats de ‘’machines, appareils et moteurs’’ (-5,2 milliards) et d’’’huiles et graisses animales et végétales’’ (-4,1 milliards).

En novembre 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital), à fin novembre 2022, sont évaluées à 2913,2 milliards, soit une augmentation de 23,0 %, en glissement annuel. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 14,7 % pour s’établir à 3535,3 milliards.

Persistance du déficit budgétaire

Les ressources globales se sont appréciées de 23,0 %, en rythme annuel, en liaison à la bonne tenue des recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 548,3 milliards (+23,3 %), s’établissant à 2902,2 milliards à fin novembre 2022. Les dons budgétaires, pour leur part, se sont chiffrés à 11,0 milliards, sur la période. La bonne tenue des recettes budgétaires est attribuable au dynamisme dans le recouvrement des recettes fiscales et des recettes non fiscales qui ont crû, respectivement, de 23,9 % et 13,0 %.

S’agissant des recettes fiscales, estimées à 2 763,1 milliards, leur progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du FSIPP qui ont augmenté, respectivement, de 237,3 milliards, 167,9 milliards, 123,9 milliards et 9,7 milliards pour se situer à 931,3 milliards, 725,4 milliards, 936,0 milliards et 87,2 milliards à fin novembre 2022.

Cependant, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation d’arachides qui avait rapporté 6,3 milliards l’année précédente et la baisse sur les droits d’enregistrement de 10,5 milliards (-15,2 %). Quant aux recettes non fiscales, elles ont progressé de 16,0 milliards, en glissement annuel, pour se situer à 139,1 milliards à fin novembre 2022 à la faveur du bon niveau de mobilisation des dividendes.

3 535,3 milliards de dépenses publiques

Au titre des dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 3 535,3 milliards à fin novembre 2022, contre 3 082,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 452,5 milliards (+14,7 %). Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures, de la masse salariale et des charges de ‘’transferts et subventions’’.

En effet, au terme des 11 premiers mois de 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 101,1 milliards (+13,1 %) pour se situer à 870,4 milliards. Les charges de transferts et de subventions, établies à 970,2 milliards, se sont inscrites en hausse de 145,8 milliards (+17,7 %) en glissement annuel.

En outre, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 1015,2 milliards et 352,2 milliards, ont enregistré des progressions respectives de 23,1 % et 23,6 % sur la période sous-revue. Cette orientation a été atténuée par la baisse de 52,0 milliards (-13,7 %) des dépenses en ‘’fournitures et entretien’’ qui sont évaluées à 327,3 milliards en cumul à fin novembre 2022.

 

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