90 000 emplois créés entre 2012 et 2014
De 2012 au premier trimestre de 2014, 90 000 emplois ont été créés par l’Etat du Sénégal. Le ministère de la Jeunesse, à travers différents programmes, a en annoncé beaucoup d’autres.
La question de l’emploi est le véritable problème au Sénégal, un pays constitué en majorité de jeunes. Selon le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne Mame Mbaye Niang, nous vivons dans un contexte où 60% des jeunes n’ont pas de qualification. Ainsi de 2012 en 2014, 90 000 emplois ont été créés. ‘’A travers le Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des Femmes (Papejf), mon département a l’ambition de créer 15 000 emplois. On va y ajouter les 110 000 emplois de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), plus les 300 000 emplois du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC)’’, a dit le ministre, lors du vote du projet de budget 2015.
Le PRODAC est prévu dans 10 régions (Sédhiou, Louga, Kédougou, Diourbel, Thiès, Kaolack, Matam et Fatick). A travers ce programme, 300 mille emplois vont être créés. ‘’Déjà pour 2014, le domaine agricole de Séfa (Sédhiou) est en cours d’exploitation et il y a été enregistré le recrutement de 42 diplômés d’école de formation en agriculture, depuis le 26 août, qui encadrent 500 producteurs jeunes qui à leur tour ont parrainé 150 jeunes travailleurs.
Le système de parrainage renvoie à l’incubation, qui est une forme d’encadrement des jeunes sur un délai de 18 mois, avant de leur donner la possibilité d’exploiter leur propre ferme’’, a précisé le ministre. Pour lui, les domaines agricoles communautaires sont aujourd’hui un modèle qui doit s’étendre sur tout le territoire national, du fait de leur caractère inclusif et leur intérêt pour la création de chaîne de valeur agricole.
Ouverture en 2017 de 6 centres conseils pour adolescents
En outre, le ministre a annoncé l’ouverture d’ici 2017 de 6 autres centres conseils pour adolescents, dans des localités comme Médina Yorofoula, Fatick, Saint-Louis, Kaffrine, Richard-Toll et Bignona. ‘’Toute une frange de jeunes restent affectés par la déperdition, l’analphabétisme, mais aussi et surtout par l’influence des mauvais comportements déviants. Nous jouons un rôle dans l’encadrement, l’accompagnement et la formation de cette jeunesse, à travers l’éducation populaire, les mouvements associatifs et les services de promotion des jeunes. Des résultats satisfaisants sont atteints, dans le cadre des activités des centres de conseils pour adolescents, du programme vacances, du soutien aux mouvements de jeunesse et des camps d’utilité publique’’, a-t-il confié.
Pour lui, la société vit une crise très profonde des valeurs. Au point que les contre-valeurs sont portées aujourd’hui dans diverses couches de la population. Fort de ce constat amer, ils ont jugé nécessaire de mettre en exergue la construction citoyenne.
Les députés demandent une augmentation du budget
Les parlementaires ont jugé insuffisant le budget 2015 du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne arrêté à la somme de 10 milliards contre 8 milliards en 2014, par rapport à la dimension des ambitions assignées à ce département. Le ministre en charge du Budget, Birima Mangara, a promis de prendre en compte cette remarque.
‘’Je suis tout à fait d’accord. J’étudierai toutes les voies et tous les moyens pour accéder à cette requête. Pour ce département, dans les années à venir, il y a un fort appui qui lui est destiné. Pour 2015, il est prévu d’allouer 7 milliards 3 millions à ce département, surtout pour soutenir le Prodac, le Papejf et l’Anpej. En 2016, il est prévu un montant de 8 milliards 710 millions et pour 2017, 11 milliards 299 millions’’, a souligné M. Mangara.
VIVIANE DIATTA