Port Ndayane
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a réuni, hier, le Comité régional de suivi et de coordination des activités de dévoiement de réseau et de libération d’emprises, dans le cadre des grands chantiers de l’Etat concernant le projet du port de Ndayane, informe-t-on dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’. Le gouverneur avait à ses côtés le directeur général du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sédikh Bèye, et son staff et tous les services techniques de l’Etat (Impôts et Domaines, Cadastre, Sones, ADIE, Sonatel, Apix, Urbanisme, Environnement, Descos, Ageroute, Eaux et Forêts, préfet de Rufisque), les élus locaux, notamment le maire de Yenne.
Le port a besoin, à l’orée de janvier 2022, de 300 ha libérés pour les premiers travaux du terminal à conteneurs co-contractualisé avec DP Word SA. Dans ce cadre, après une large concertation de tous les services techniques de l’Etat et la position des élus locaux, le gouverneur de Dakar a pris diverses décisions. Ainsi, pour les voiries, il veut arriver à une mutualisation et une harmonisation de tous les projets des services techniques de l’Etat dans la zone, y compris la définition d’un plan global cohérent sous la férule de l’Ageroute. Pour le foncier, il veut que l’état des lieux des occupations foncières et surtout des limites précises des collectivités locales impactées soit fait. L’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat), les élus locaux, les préfets de la zone seront, à cet effet, impliqués.
...Pour les impenses, le gouverneur de Dakar souhaite que soient démarrées des opérations de recensement et leur évaluation. ‘’Le Cadastre est appelé à accompagner ce processus, ainsi que les préfets des zones impactées. Un délai de 45 jours est donné pour la détermination des impenses, puis leur libération’’, lit-on dans la note. Il faudra également désigner au niveau de chaque service technique de l’Etat un point focal pour une gestion concertée du dossier. D’après le directeur général du port, Aboubacar Sedikh Bèye, ‘’le projet sur ces trois phases tourne autour de 3 000 milliards F CFA. C’est le plus grand projet jamais réalisé dans l’histoire du pays. Dans la première phase, il y a au moins 1 000 milliards F CFA qui seront dépensés. Rien que sur le terminal à conteneurs qui va démarrer, c’est presque un milliard de dollars, environ 700 milliards F CFA.
Sur l’année 2022, il y aura beaucoup d’activités sur cette zone. Et, bien entendu, il nous faudra anticiper sur la formation des jeunes qui devront être qualifiés pour prendre tous ces métiers portuaires et de la logistique. Dans un premier temps, un minimum de 25 000 emplois seront créés sur cette zone et sur les trois phases, nous envisageons la création entre 100 et 150 000 emplois’’. D’ailleurs, déclare Al Hassan Sall, ‘’nous sommes conscients de l’impact que ce projet aura sur les localités concernées. Nous savons également que ce projet est porteur d’espoir, en ce sens que les populations l’attendent impatiemment. Nous savons également que pour ce genre de projet, il faut échanger, discuter et procéder à la libération des emprises, pour permettre à ce que le projet démarre. L’accompagnement de l’Etat est acquis pour qu’ensemble, nous puissions réaliser ce projet dans les délais raisonnables’’.