Mary Teuw Niane promet l'arrêt des accords de pêche une fois au pouvoir
Le leader du Mouvement pour la Transformation nationale (MTN) a effectué une visite de proximité dans le département de Mbour. Pendant deux jours, Mary Teuw Niane a fait le tour de la Petite Côte pour rencontrer les populations et les acteurs des différents secteurs économiques. Il s'est engagé à opérer plusieurs réformes quand il sera élu président de la République du Sénégal.
Mary Teuw Niane a rencontré plusieurs acteurs des différents secteurs économiques qui font vivre le département de Mbour. Dans une visite qu'il a effectuée dans la Petite Côte pendant 48 heures, il s'est fait une idée claire des réformes à mettre en œuvre pour revitaliser le département.
Dans ce cadre, le candidat à l'élection présidentielle de février 2024 a annoncé : "Il faut arrêter les accords de pêche. Nous les arrêterons si Dieu nous donne le pouvoir. Il faut équiper nos pêcheurs des moyens les plus modernes et arrêter les entreprises fictives de pêche qui sont des entreprises en réalité chinoises, russes, européennes, turques et autres qui utilisent des prête-noms sénégalais pour pêcher dans nos eaux territoriales. Il faut que le gouvernement appuie les pêcheurs dans le cadre d'accords de pêche avec nos pays voisins : la Mauritanie, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie."
Dans le même sens, ajoute-t-il, "pour revitaliser la vie à Mbour, il faut redynamiser le tourisme. Et pour cela, il est essentiel que nous modernisions l'agriculture, l'élevage et la pêche. Il faut faire en sorte que le coût du tourisme au Sénégal soit plus réduit que celui appliqué au Maroc ou dans beaucoup d'autres pays, parce que le touriste qui vient au Sénégal, il lui reste peu d'argent pour aller acheter ailleurs. Nous avons été au marché des Laobés, ils se sont plaints de la rareté des touristes. Le coût de l'hôtel et de la nourriture est trop cher. Il nous faut réformer tout cela", a estimé Mary Teuw Niane.
Après la visite des deux villages artisanaux, il assure avoir pris conscience que "la question de certains secteurs de l'artisanat est une question critique parce qu'aujourd'hui, le gouvernement donne des licences pour aller acheter de l'or à Dubaï, en Turquie ou au Maroc ou même acheter des bijoux qu'ils viennent vendre au Sénégal". Pour lui, cette situation est un frein pour le bijoutier sénégalais qui n'arrive pas à avoir de l'or, malgré le fait que nous soyons producteurs d'or. "Nous ferons en sorte que l'or produit au Sénégal, grâce au gaz que nous aurons, soit entièrement traité au Sénégal", promet-il.
Dans la foulée, il a démontré que la solution à la vague d'émigration irrégulière est à trouver dans la formation. Dans cette dynamique, indique-t-il, "nous ferons en sorte que ce soit la base de la création de notre monnaie nationale. Nous avons aussi compris que la formation professionnelle est une question clé dans la transformation de l'économie sénégalaise et dans la volonté de mettre fin au chômage des jeunes et des femmes dans ce pays. C'est pourquoi nous, dans notre proposition de réformes, de refondation du système éducatif, nous avons prévu qu'à partir de la 6e, qu'il y ait deux types de collèges. Le collège d'enseignement moyen général avec nécessairement une formation à un métier et ensuite le collège polyvalent de formation professionnelle et technique qui va offrir le CPA, le BEP, le BT et qui va conduire aux universités technologiques nationales".
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)