Publié le 22 Feb 2023 - 01:18
PR. FALILOU COUNDOUL (CELLULE DES CADRES DE TAXAWU SÉNÉGAL)

“Dans un an, Khalifa Sall n’aura plus besoin d’une amnistie pour être candidat”

 

Enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger, le Pr. Coundoul analyse la situation politique tendue que vit le Sénégal, à un an de l'élection présidentielle de 2024. Le responsable politique au département de Linguère revient sur la tournée de Khalifa Ababacar Sall, la préparation de la Présidentielle, la candidature de l’ancien maire de Dakar, les tensions préélectorales et d’auteurs aspects de l’actualité politique. Entretien avec le directeur de l’Institut polytechnique de Saint-Louis (IPSL), membre du Réseau des universitaires de Taxawu Sénégal. 

 

Comment se prépare Taxawu Sénégal pour la Présidentielle 2024 ?

Taxawu Sénégal est une histoire, une pensée, une idée, une ambition politique désintéressée, pour Dakar d'abord, pour le Sénégal et pour l'Afrique. Taxawu Sénégal est une plateforme qui réunit des partis politiques, mouvements politiques, des mouvements de soutien et des identités remarquables. C’est le socle autour duquel la candidature de Khalifa Ababacar Sall sera construite et consolidée. A l’assemblée générale de Kaolack, tenue le 12 décembre 2022, nous avons officiellement désigné Khalifa Ababacar Sall comme notre candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et aussi pris deux grandes décisions : l’organisation d’une tournée nationale et la structuration verticale de la gouvernance de Taxawu Sénégal.

La tournée politique entamée depuis le 14 janvier 2023, dénommée ‘’Dox mbokk biir Senegaal bi ñu bok ngir Mottali Yéene’’, mènera notre leader dans les 14 régions, 45 départements et 557 communes du Sénégal. Le format privilégié est d’être dans l’intimité des Sénégalais pour faire de la diversité sociale notre plus grande richesse et des soucis des Sénégalais notre boussole programmatique.

La diaspora sénégalaise ne sera pas en reste, car le candidat Khalifa Sall revient d’une tournée qui l’a mené en Europe et aux États-Unis d’Amérique et d’autres régions du monde, notamment africaines sont concernées dans un futur proche. Un agenda annuel, prenant en compte les évènements religieux (Appel des layènes, ramadan, Pâques, Korité, etc.), les campagnes de contresaison agricoles en cours (oignon, tomate, pomme de terre, etc.) dans la vallée du fleuve Sénégal et dans la zone des Niayes, et de la campagne d’hivernage qui commence en fin mai en Casamance, est actuellement déroulé.

Conscient d’avoir le meilleur candidat, un homme d’État crédible et expérimenté, populaire et qui a les compétences requises pour diriger le pays autrement, nous avons fait le choix d’une gouvernance verticale autour de sa candidature. Différentes structures travaillent sans relâche pour élaborer un programme adossé aux Assises nationales de 2008, qui comprend les priorités et les engagements de notre candidat pour le développement et le bien-être des Sénégalais sur fond de rétablissement des valeurs de gauche (égalité, solidarité, justice sociale, liberté, laïcité), des valeurs républicaines et démocratiques, des droits humains et la souveraineté populaire ; mobiliser les fonds pour financer la campagne, en utilisant des moyens légaux et transparents ; mobiliser les électeurs en organisant des événements publics, des meetings, des débats et en utilisant les médias sociaux pour atteindre un public plus large et plus jeune ; former des agents électoraux pour superviser le vote et s'assurer que le processus sera transparent et juste ; et surveiller le processus électoral pour s'assurer que tout se déroulera de manière équitable et transparente.

Quelle est la situation autour de Khalifa Sall qui est annoncé candidat, alors que, pour l’instant, il n’est pas éligible ?

Sur le plan du droit, l’inéligibilité est une peine complémentaire qui doit être prononcée par un juge. En étudiant les décisions rendues par les juridictions sénégalaises, ni le jugement du tribunal de grande instance de Dakar du 30 mars 2018, ni l’arrêt n°454 de la Cour d’appel de Dakar du 30 août 2018, ni l’arrêt n°001 de la Cour suprême du 3 janvier 2019 n’ont tranché sur une privation des droits civils et politiques à Khalifa Sall.

Il est donc évident qu’il s’agit d’un excès de pouvoir dans le refus des autorités administratives et judiciaires d’accepter l’éligibilité du président Khalifa Sall.

Au demeurant, si l’on se réfère à l’art. L29 de la loi n°2021‐35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral, Khalifa Sall ne sera pas inscrit sur les listes électorales et pour candidater, il faut être inscrit au préalable.

Cependant, cette interdiction d’inscription prend fin, selon l’art.30 récemment modifié, cinq ans après la condamnation définitive. Si l’on se remémore les dates de condamnation, Khalifa Sall a été condamné par le tribunal de grande instance de Dakar le 30 mars 2018, ensuite la Cour d’appel de Dakar le 30 août 2018 et enfin par la Cour suprême le 3 janvier 2019. La condamnation définitive date de 2019. Donc, en 2024, on sera à cinq ans après la condamnation définitive.

Si Khalifa Sall n’a pas pu être candidat à la dernière élection présidentielle, c’est à cause d'un complot politique orchestré par le camp du pouvoir avec la complicité d’une partie de la magistrature sénégalaise. La jurisprudence Thione Seck est une preuve du caractère suspensif du rabat d’arrêt dénié à Khalifa Sall pour l’écarter de l’élection présidentielle. Il a été écarté politiquement par le régime actuel ; il sera rétabli politiquement. Khalifa Sall sera candidat à l’élection présidentielle de 2024 Inch’Allah ! Sa candidature est une demande sociale, une exigence politique.

Quelle est votre position par rapport à la loi d’amnistie évoquée par le camp au pouvoir ?

Tout d'abord, il est important de préciser que KAS n'a jamais demandé d'amnistie ou d'une quelconque autre forme de grâce. Il est la victime d'un complot politique qui l'a amené en prison et condamné pour l'écarter de la course à l'élection présidentielle de 2019. La loi d'amnistie est agitée par le camp au pouvoir et c’est important de le préciser. Quelle est la finalité recherchée ? Est-ce une tentative de rédemption eu égard à la violence d'État exercée sans relâche sur les opposants au régime ? Ou est-ce une manœuvre politique pour assurer leur arrière-plan après 2024 ? L'amnistie est-elle la stratégie la plus appropriée ?

Compte tenu du fait que la gouvernance du camp au pouvoir n'a été ni sobre ni vertueuse, mais surtout violente, nous attendons de prendre connaissance du contenu et de la portée de leur proposition pour l'apprécier. Rappelons aussi qu'au Sénégal, l'amnistie est prévue par l'article 67 de la Constitution. Elle s'applique aux faits. Donc, elle n'est pas une mesure individuelle.

En conséquence, si les faits ont été amnistiés avant le déclenchement des poursuites, celles-ci ne pourront plus être engagées. Si l'amnistie intervient après le début des poursuites, celles-ci sont arrêtées. Enfin, si l'amnistie est votée après la condamnation, celle-ci est rétrospectivement effacée.

Ma préoccupation n'est pas seulement politique, elle est surtout morale et éthique. Même si les conséquences de l'adoption d'une loi d'amnistie sur la gestion des affaires publiques dépendent de la nature des infractions couvertes, il est certain qu'une loi d'amnistie peut être perçue, dans l'imaginaire collectif sénégalais, comme une mesure de clémence envers des personnes ayant commis des actes répréhensibles et qui n'ont pas été tenues responsables de leurs actes.

Par conséquent, cela peut nuire à la confiance du public dans les institutions judiciaires et affaiblir l'État de droit en créant un sentiment d'impunité. C'est la raison pour laquelle une modification du Code électoral est plus appropriée, compte tenu de l'impact de la bonne gouvernance sur l'amélioration de l'environnement des affaires, surtout dans un contexte marqué par l'exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières, ainsi que par l'élection présidentielle de 2024.

Rappelons que selon le rapport de Transparency International sur l'Indice de perception de la corruption en 2021, le Sénégal se classe 76e sur 180 pays évalués, avec une note de 44 sur 100. Les secteurs les plus touchés sont la gestion des marchés publics, l'attribution des permis et licences, le système judiciaire et la police. Les pots-de-vin, les conflits d'intérêts et l'enrichissement illicite sont des pratiques courantes.

Le gouvernement du Sénégal a donc un rôle clé à jouer dans la lutte contre la corruption, en renforçant l'efficacité des institutions anti-corruption et en promouvant la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques. Les citoyens et la société civile ont également un rôle important à jouer, en surveillant les comportements des responsables publics et en demandant des comptes à leurs élus.

En somme, l'adoption d'une loi d'amnistie est une décision politique importante qui doit être prise avec soin et réflexion. Elle peut avoir des conséquences durables sur la perception que les citoyens ont de leur gouvernement et sur la capacité de l'État à assurer la justice et la stabilité. Même si elle peut contribuer à l'apaisement du climat social et permettre de tourner la page sur des épisodes douloureux de ces 12 dernières années, une modification du Code électoral me paraît plus pertinente et plus appropriée, surtout dans le contexte actuel.

On voit de moins en moins de représentants de  Taxawu Sénégal lors des sorties de la coalition Yewwi Askan Wi. Où en est la collaboration ?

Khalifa Sall a été le premier président de la Conférence des leaders de Yaw. Il a été remplacé par Habib Sy à ce poste le 14 février 2023. Il est engagé dans sa tournée nationale et internationale, raison pour laquelle il peut être physiquement absent aux dernières sorties, mais son engagement reste plein et entier au sein de Yewwi qu’il a initiée et pilotée lors des grandes opérations politiques avec les résultats historiques obtenus.

Yewwi est une idée que des responsables politiques se sont fait de notre pays. C’est une coalition politique emblématique fondée sur une diversité d’histoires, de trajectoires, d'horizons, d'origines et de convictions. Yewwi a pour objectifs d’assurer à l’opposition sénégalaise les mécanismes et leviers pour être visible, être audible pour convaincre les Sénégalais dans la diversité. La coalition a fait ses preuves aux élections locales et puis aux élections législatives. Le Conseil constitutionnel du Sénégal a publié le jeudi 11 août 2022 les résultats officiels et définitifs des élections législatives organisées le 31 juillet 2022 attribuant 56 sièges à la coalition Yaw. La stratégie de Yaw a permis aux oppositions politiques sénégalaises de sortir victorieuses de ces élections, car ayant obtenu 83 sièges, c’est-à-dire la moitié plus un. Et regroupées en intercoalition, Yaw et Wallu ont obtenu au total 80 sièges de députés. C’est une défaite emblématique et historique du camp au pouvoir sur le plan politique.

Yewwi a également un programme alternatif minimal commun adossé aux conclusions, valeurs et orientations des assises nationales mises à jour et demeurera au-delà des élections présidentielles de février 2024. Nous avons convenu de soutenir le candidat le mieux placé au second tour de l’élection présidentielle de 2024.

Comment analysez-vous ce qui s’est passé à Mbacké et les violences à l’encontre d’Ousmane Sonko, alors qu’il rentrait du tribunal concernant le procès qui l’oppose au ministre Mame Mbaye Niang ?

L'interdiction du meeting politique de Pastef à Mbacké par le préfet, en invoquant une disposition du Code pénal (article 96) est, selon moi, un acte politique plutôt qu’administratif. Et la violence dont est victime Ousmane Sonko est à inscrire dans ce même registre, celui d’un État provocateur, qui a décidé de caporaliser les acteurs politiques. Le préfet est censé être un haut fonctionnaire de l'État impartial, chargé de faire respecter la loi et de garantir la sécurité publique, et son rôle ne devrait pas être politisé.

Dans le contexte actuel, il est important que les agents de l'État, y compris les administrateurs civils, agissent avec intégrité et impartialité, en respectant les droits et les libertés des citoyens. En tant que garants de l'ordre public et de la sécurité, les administrateurs civils ont un rôle crucial à jouer dans la régulation sociale et doivent veiller à ce que les lois soient appliquées de manière équitable et impartiale.

Dans ce sens, il est important que les décisions prises par les administrateurs civils soient basées sur des critères objectifs et non partisans, et qu'elles respectent les droits fondamentaux des citoyens. Tout manquement à ces principes peut saper la confiance des citoyens dans l'État et dans ses institutions, et porter atteinte à la stabilité politique et sociale du pays.

De manière générale, la situation politique nationale est très préoccupante. Le constat est que la violence est du fait de l’État et s’exerce sans relâche sous différentes formes sur les opposants politiques depuis trop longtemps, mais s’est intensifiée ces derniers mois. La seule constante est que cette violence est dirigée vers les candidats opposants crédibles à la prochaine élection présidentielle.

Aujourd’hui, c’est du ‘’Pros’’ (Ousmane Sonko) qui est dans le viseur de la machine politico-judiciaire du pouvoir. La prison est devenue une variable d’ajustement politique au Sénégal pour permettre au président Macky Sall de choisir ses propres adversaires, comme ce fut le cas en 2019, lorsque Khalifa Sall en avait fait les frais. C’est pour cela que le combat du ‘’Pros’’ est le nôtre. Nous sommes ensemble et nous nous battrons à ses côtés pour défendre sa candidature et celle de tous les opposants. Le peuple est souverain dans le choix de ses dirigeants et c’est un principe fondamental qui sous-tend notre démocratie et notre République. Je regrette personnellement l’instrumentalisation des forces de sécurité et de défense par le concours d’une partie de l’administration territoriale et de la magistrature à des fins politiciennes aux bénéfices du camp au pourvoir.

Que vous inspirent les arrestations tous azimuts d’opposants, d’activistes ou d’artistes depuis mars 2021 ?

Les mesures répressives contre les opposants, les activistes ou les artistes sont antérieures à mars 2021. En effet, comme je l’ai mentionné plus haut, elles se sont intensifiées ces derniers mois et sont l’expression ultime d’une violation des Droits de l'homme, de la liberté d'expression et d’un recule démocratique sans précédent. On constate avec force que la volonté du président Macky Sall de réduire l'opposition à sa plus simple expression est étendue à tout l’espace public et se traduit par une volonté de museler l’opinion publique. La démocratie sénégalaise est au plus bas niveau. La concentration du pouvoir entre les mains du président ou d'un petit groupe de personnes de son régime, la restriction des libertés civiles, la répression et le harcèlement systématique des opposants politiques, des activistes et des voix dissidentes, la censure des médias privés et le contrôle des médias publics, le tripatouillage des fichiers électoraux et la manipulation des résultats des élections ainsi que le culte de la personnalité sont tous des signes d'un régime autoritaire.

Cette situation est très préoccupante et peut avoir des conséquences graves sur la stabilité politique et sociale du pays. Il est important que les autorités respectent les droits et les libertés des citoyens, y compris ceux des opposants politiques, et qu'elles agissent dans le respect de l'État de droit. Il est également crucial de promouvoir la culture du dialogue et du compromis pour désamorcer les tensions et favoriser le développement d'un climat politique apaisé.

Comment analysez-vous l’indécision autour des candidatures à la Présidentielle 2024 (troisième mandat ou pas, inéligibilité de Khalifa Sall et de Karim Wade, menaces sur Ousmane Sonko) ?

L'indécision autour des candidatures à la Présidentielle de 2024 est le reflet de la situation politique complexe et incertaine actuelle de notre pays. Il y a plusieurs facteurs qui contribuent à cela.

Tout d'abord, la question de la limitation des mandats présidentiels est un sujet sensible et controversé. Le fait que le président actuel, Macky Sall, ait été réélu en 2019 pour un second mandat de cinq ans, suscite des interrogations sur ses intentions pour l'avenir. De nombreux signes montrent qu'il cherche à briguer un troisième mandat. Ce qui soulève des questions sur la légitimité et la durabilité de l'alternance démocratique au Sénégal.

Ensuite, les inéligibilités de Khalifa Sall et Karim Wade, deux personnalités politiques majeures de l'opposition, créent un vide politique. Ces inéligibilités, largement critiquées par l'opposition et des organisations de la société civile, sont le résultat de manœuvres politiques visant à éliminer des concurrents potentiels. Enfin, les menaces sur Ousmane Sonko, un autre leader de l'opposition, suscitent des inquiétudes quant à la capacité des autorités à garantir un processus électoral équitable et démocratique. La récente affaire de viol présumé dont il est accusé n’est qu’une énième tentative de le discréditer et de le neutraliser politiquement afin de l’empêcher de se présenter à Présentielle de 2024.

Dans l'ensemble, cette indécision reflète les défis auxquels est confrontée la démocratie sénégalaise, notamment en matière de respect de l'État de droit, de la transparence et de la participation citoyenne. Jamais, dans l'histoire politique du Sénégal, une telle situation ne s'était produite. En tant qu'homme politique et intellectuel, je pense que l'indécision concernant les candidatures à l'élection présidentielle de 2024 est l'ultime forme de violence de la machine politico-judiciaire de ce régime. Dans toutes les démocraties exemplaires, une telle question ne devrait pas se poser un an avant l'élection.

Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que le président de la République a droit à un troisième mandat ?

Je réponds tout simplement que dans ce cas, ce serait un mandat juridiquement illégal, moralement inacceptable et politiquement improbable. Je renvoie également ces personnes aux dires et écrits du président Macky Sall, qui a répondu de manière catégorique que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs et qu'il ne peut pas faire un troisième mandat.

Les scandales s’accumulent (Cour des comptes, TER, contrats d’armement du ministère de l’Environnement). Malgré tout, aucun responsable n’est inquiété. Mais la machine judiciaire est lancée contre des opposants. Où en est la démocratie sénégalaise ?  

Il est vrai que les scandales politiques s'accumulent au Sénégal, sans que les responsables ne soient inquiétés (par le levier du ‘’coude présidentiel’’), tandis que la machine judiciaire est systématiquement mise en branle pour réprimer et éliminer les opposants. Cela soulève des inquiétudes quant à l'état de la démocratie au Sénégal.

Deux exemples : l’affaire des fonds Covid et le rapport de Transparency international sur l'Indice de perception de la corruption en 2021 devraient nous alarmer.

Compte tenu de l'impact de la bonne gouvernance sur l'amélioration de l'environnement des affaires, surtout dans un contexte marqué par l'exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières, et par l'élection présidentielle de 2024, il est crucial de respecter la présomption d'innocence, d’assurer l'indépendance de l'enquête de l'action et de l'influence politique, et de renforcer le dispositif institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics.

Une véritable démocratie doit garantir la transparence et la responsabilité des dirigeants, et ne pas tolérer l'impunité en cas de malversation. La situation actuelle du Sénégal, où les scandales sont ignorés et où les opposants sont réprimés, est préoccupante et indique un manque de respect pour les principes démocratiques. Il est important que les institutions judiciaires soient indépendantes et qu'elles travaillent à enquêter sur les scandales politiques et à poursuivre les responsables, quelle que soit leur position ou leur affiliation politique. Cela est essentiel pour restaurer la confiance des citoyens dans leur gouvernement et leur système politique.

Propos recueillis par Lamine Diouf

 

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