Les acteurs de la filière s’engagent à mener une bonne collecte
Le gouvernement, les acteurs de l’industrie laitière et les producteurs de lait se sont engagés, vendredi, à mener une bonne campagne de collecte du lait pendant la période de l’hivernage afin de hisser cette filière au rang des filières compétitives et utiles pour un Sénégal émergent.
''Nous allons mettre en place une structure qui prendra en charge le suivi de la coordination régulière des différentes réunions tenues sur le lait local et essayer ainsi d’aller de l’avant. D’ici 45 jours, nous devrions avoir des résultats permettant de dire que nous n’allons pas verser de lait cette année'', a indiqué Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Élevage. Elle s’exprimait lors d’une réunion sur la valorisation du lait local, organisée au ministère de Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, par les acteurs de l’industrie des produits laitiers et les producteurs de lait.
"Cette campagne doit être une opportunité de mettre en relation d’affaires gagnant-gagnant afin de trouver un débouchée pour le lait local et de faire 75 % d’économie cette année’’, a dit Aminata Mbengue Ndiaye. Selon elle, le surplus de production laitière pendant l’hivernage peut être d'une grade utilité dans la campagne nationale relative à la lutte contre la malnutrition avec comme effets positifs la valorisation du lait local, l’augmentation du dispositif alimentaire, tout en aidant à éviter tout déversement de lait.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, Alioune Sarr a réaffirmé la volonté du gouvernement de mener un vaste programme d’unités de transformation des produits agricoles dont les produits laitiers qui permettront d’améliorer la valeur ajoutée du pays. "L’élevage est la deuxième activité du secteur agricole après l’agriculture et contribue à 35 % du PIB du secteur primaire et 4,8% du PIB total. La production laitière nationale reste cependant très faible. Elle est estimée en 2011 à 324 millions de litres et ne peut répondre aux besoins nationaux en produits laitiers’’, a-t-il précisé.
Malgré un cheptel bovin et ovin appréciable, la demande en lait et en produits laitiers n’est couverte qu’à hauteur de 30% par l’offre nationale, a-t-il dit, soulignant que le Sénégal reste le premier pays importateur de lait dans la zone UEMOA, suivi de la Côte d’Ivoire. Les producteurs de l’industrie des produits laitiers et les producteurs de lait ont plaidé en faveur du développement de la chaîne des valeurs qui relie les producteurs aux consommateurs. Ils estiment que toute réforme devra, pour être efficace, intégrer la restructuration des chaînes d'approvisionnement et inciter les acteurs à assurer une offre adéquate tant du point de vue du volume que de la qualité.
APS