Un pur produit de la FST
A 61 ans, Serigne Amadou Ndiaye, natif de Mboss, une localité du Guinguinéo, a fait la totalité de ses études au Sénégal, et est un universitaire dont le parcours est indissociable de la Faculté des sciences et techniques dont il est le Doyen depuis quatre ans.
7h 50 ! La Faculté des sciences et techniques (FST) de l’Ucad grouille déjà de monde. Dans le hall, les étudiants sont devant les tableaux d’affichage pour être au courant des informations tombées en ce début de semaine. A cette heure-là, le Doyen de la fac est déjà dans son bureau situé au premier étage du bâtiment qui abrite la faculté. «Dès 7h 30, je suis en place», lâche-t-il.
A 61 ans, Serigne Amadou Ndiaye est un pur produit de cette maison où il a fait ses études universitaires de la première année à la maîtrise. C’est dans son village natal Mboss, une localité située dans le département de Guinguinéo, qu’il a suivi son cursus scolaire. Après Mboss, il entre au lycée Gaston Berger de Kaolack où il obtient un Bac C en 1973. «Comme j’étais pré normalien, ma carrière toute tracée était d’aller enseigner», dit-il avec un brin de sourire. Très vite, il rejoint l’Ecole normale supérieure (ENS, actuelle FASTEF), d'où il sort avec le Certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire (CAES).
Ses premières années d’enseignement, Serigne Amadou Ndiaye, devenu professeur de physique-chimie, les effectue au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque. Quatre ans plus tard, il retourne à la FST où il vient d’être recruté comme assistant. On est en 1983-1984. De là, il gravit alors tous les échelons. Professeur titulaire des universités en 2000, il est, de 1989 à 2006, membre du conseil de la faculté, avant de devenir assesseur de la FST en 2006, puis doyen en 2009. En novembre 2012, il a été réélu pour un second mandat.
Dans cette contrée du Sine Saloum, le jeune Amadou, élève, était aussi un cultivateur en herbe. ‘’Je suis né dans une famille de paysans. Ma vie était rythmée par les travaux champêtres et l’école. C’est dans cette ambiance que j’ai grandi», soutient-il. Aujourd’hui, il raconte avec fierté cette ambiance familiale auprès d'un père à la fois cultivateur et transporteur. «Ce n’était pas trop difficile dans la mesure où l’année scolaire commence au moment où les travaux champêtres tirent à leur fin». Aujourd’hui, orphelin de ses parents, il affirme être resté plus que jamais lié à son terroir. Quant à sa situation familiale, c'est mystère et bouche cousue.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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