10 000 apprentis et 2 000 maîtres-artisans en formation
Depuis avant-hier mercredi, les différents acteurs de l’artisanat, de la formation professionnelle et de l’emploi se penchent sur les problèmes qui assaillent ce secteur. Au terme de ce séminaire qui se tient à la Chambre des métiers de Dakar, 10 000 apprentis et 2 000 maîtres-artisans vont bénéficier des capacitations pour le renforcement de leur qualification professionnelle en vue de leur insertion sur le marché de l’emploi.
La menuiserie métallique, la menuiserie de bois, la mécanique automobile et la couture sont les quatre corps de métiers identifiés pour la phase de présélection des apprentis et de maîtres-artisans dans le cadre du projet du ‘’déploiement de l’apprentissage rénové’’. Sur les 2 000 maîtres-artisans à présélectionner en vue de la formation dans le cadre du déploiement national, la région de Dakar a une quote-part de 560 maîtres-artisans qui seront répartis entre les quatre départements de la ville.
‘’C’est à la suite d’une étude d’opportunité qui a permis l’indentification des métiers porteurs que ces quatre corps de métiers ont été choisis’’, a justifié Papa Mamadou Ndiaye, chef du bureau Suivi et Documentation de la Direction de l’Apprentissage de la Chambre des métiers de Dakar. Pour le but recherché à travers ce programme d’apprentissage innové, rappelle-t-il, il ne ‘’s’agit pas de former pour former, mais d’une formation qui doit aboutir à l’emploi’’. C’est pourquoi, le caractère ambitieux de ce projet réside dans le fait qu’il met l’accent sur l’aspect pratique de la formation : ‘’Le plus important n’est pas ce que sait l’apprenti (connaissance théorique) mais ce qu’il sait faire’’, a soutenu M. Ndiaye.
A l’issue de cet atelier de trois jours convoqué par le gouverneur de la région de Dakar, les personnes présélectionnées seront soumises à une enquête ainsi que des missions sur le terrain qui aboutiront à la sélection finale. Ainsi, toutes ces formations seront sanctionnées par des attestations et des certificats d’aptitudes professionnelles. ‘’Ces apprentis formés, une fois leurs diplômes acquis, doivent également se battre pour créer leurs propres entreprises en vue d’assurer leur auto-emploi’’, recommandent les conférenciers.
L’implication des collectivités locales pour la mise en œuvre et le succès de ce programme national de revalorisation du secteur de l’artisanat est d’autant plus nécessaire que le Directeur de la formation professionnelle et de l’artisanat de la ville de Pikine dira qu’ ‘’avec l’Acte III de la décentralisation, tout se fait dans les communautés’’. Et M. Amadou Kébé (Appa) d’ajouter que ‘’ ce programme vient en appoint au développement local.
Implications des organisations professionnelles
A en croire l’inspecteur de la formation au ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, l’implication des artisans, principaux bénéficiaires de cette initiative, est sans faille. Ces derniers sont associés à toutes les étapes du processus : ‘’Il n’existe pas d’assemblée générale ou un atelier dans les localités où il n’y a pas les organisations professionnelles. Non seulement elles sont impliquées dans les organes de pilotage, au niveau stratégique et opérationnel, mais on a insisté pour que chaque corps de métier soit représenté au niveau des instances de décision’’, a soutenu M. Souley Kan.
Ce projet est piloté par la Direction de l’Apprentissage du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat en partenariat avec les chambres de métiers, les inspections d’académie, les élus locaux et les organisations professionnelles.
Mamadou Yaya Balde (Stagiaire)