Publié le 1 Dec 2021 - 19:04
PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE ET DES DROITS DE L’HOMME

La société civile africaine lance le “Civic Tech Fund Africa’’ 

 

La société civile africaine a lancé, hier, le ‘’Civic Tech Fund Africa’’, une initiative qui implique 11 pays de l’Union africaine et vise à promouvoir la bonne gouvernance et les Droits l’homme à travers les technologies. 

 

La société civile africaine souhaite moderniser ses instances, afin de mieux participer à la gouvernance démocratique en Afrique. Elle a, en ce sens, lancé hier en ligne le ''Civic Tech Fund Africa”. Une initiative qui vise, dit-on, à faciliter une prise de décision publique inclusive. Ce projet, lancé depuis le 1er janvier 2021, s’étalera jusqu’au 30 juin 2024 et touche 11 pays membres de l’Union africaine dont le Bénin, le Botswana, le Congo, le Cap-Vert, le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et la Zambie… Il a, entre autres objectifs, de renforcer la société civile et de représenter les citoyens surtout les jeunes auprès des décideurs.  

Ainsi, pour le représentant du Parlement panafricain, cette initiative vise à amplifier les voix des citoyens dans leurs pays et au niveau continental. ‘’Nous sommes prêts pour soutenir tous types d’initiatives qui renforcent la démocratie aux élections et la gouvernance africaine. La question des technologies et les outils numériques sont autant de questions qui sont au cœur même de notre travail au Parlement panafricain’’, a fait savoir Vipya Harawa. Qui rappelle ainsi que la particularité de ce projet est l’utilisation des technologies numériques pour assurer l’amplification de la voix des citoyens et surtout celle des groupes les moins avantagés, voire marginalisés comme les jeunes.

‘’Il y a un symbiotique entre la gouvernance démocratique et les Droits de l’homme, une gouvernance démocratique devrait se focaliser sur la protection des droits humains et des libertés. Sans protection des droits humains, il n’y a pas une véritable démocratie. C’est pourquoi l’Union africaine est toujours disposée à soutenir tout projet d’initiative à promouvoir la démocratie, la gouvernance démocratique et les droits humains dans tout le continent’’, rassure M. Harawa. Le représentant du Parlement panafricain estime que pour contrer la concentration des pouvoirs entre les mains d’une toute petite minorité et les abus liés aux Droits de l’homme, il est impératif de promouvoir les droits humains et les libertés.

Problématique de l’accès aux technologies 

Le secrétaire de l’architecture africaine de la gouvernance de l’Union africaine reste toutefois préoccupé par la frange des Africains qui n’ont pas accès à ces technologies et ne pourront pas participer à ce projet. Aux yeux de Salah S. Hammad, ces laissés-pour-compte, des jeunes en particulier qui représentent la couche la plus vulnérables, risquent d’être exposés au recrutement des milices armées ou la migration. ‘’On sait que ce sont les jeunes Africains qui doivent être engagés dans ce processus, parce que lorsqu’ils perdent espoir, ils vont émigrer’’, avertit-il avant de préciser que 60 % des Africains n’ont pas accès à ces outils.

Monsieur Hammad indique parallèlement que les outils numériques peuvent être la porte d’entrée à des solutions à tous les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée en matière de gouvernance, d’élections et de démocratie.

Il faut préciser que ‘’Civic Tech Africa’’, d’après le coordonnateur de la société civile pour le projet, est une composante de la charte Project Africa qui est un projet panafricain qui s’articule sur la promotion de la mise en œuvre de la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance.  

HABIBATOU TRAORE 

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