Publié le 28 Mar 2018 - 16:23
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Dr Mame Thierno Dieng en guerre contre la coupe de bois

 

La lutte contre la coupe abusive de bois est une des grandes priorités du ministère de l’Environnement et du Développement durable (Medd). Venu présider, à Saly, pour deux jours, la Revue annuelle 2017 de son ministère, le Dr Mame Thierno Dieng a condamné cette pratique ‘’inacceptable’’ et ‘’indigne’’. ‘’La coupe de bois est économiquement inacceptable et humainement indigne de ce que nous devons être. En un moment donné de l’évolution des choses, il y a des gens qui ont cru pouvoir compromettre la vie d’une autre espèce, qui est l’espèce florale. Pour la promotion de leur bien-être. Et ça s’appelle de l’anthropocentrisme. L’anthropocentrisme, c’est la pensée qui consiste à croire que tout ce qu’il y a sur terre appartient seulement et seulement aux hommes. Ce n’est pas vrai. Ce qu’il y a sur terre nous appartient tous. Et ça, s’appelle le pluri-centrisme’’.

Le ministre voit donc dans la compromission de la ressource forestière une expression exagérée de ce que l’on peut appeler l’anthropocentrisme. ‘’Le phénomène de la coupe de bois en est une des expressions les plus inacceptables’’, fustige-t-il.

Ainsi, pour permettre aux Sénégalais d’avoir l’environnement auquel ils ont droit, il les invite à le protéger. Mieux, de mettre des garde-fous, comme le prévoit la révision du code forestier, dont ‘’la seule finalité est de punir les fautifs à la hauteur des fautes qu’ils ont commises’’, précise le ministre.

La rencontre a aussi permis de rendre public le rapport annuel de performance du ministère. Celui-ci fait ressortir une exécution technique globale de 79 %, corrélée à une exécution budgétaire de 82 % en termes de liquidation. On note aussi une performance technique de 83 % et un taux d’exécution budgétaire de 82 % en 2016. ‘’Ces résultats, bien que légèrement en baisse par rapport à 2016, sont à un niveau très satisfaisant et constituent le fruit des efforts conjugués des différents acteurs dans le cadre des quatre programmes structurants de notre politique sectorielle’’.

Néanmoins, une progression dans les domaines de la lutte contre le trafic de bois, la gestion durable des terres, l’utilisation des produits dangereux ou à risque, l’atteinte des équilibres écologiques dans les aires marines protégées et dans les zones de forte concentration de biodiversité, entre autres, sont nécessaires. D’autant que le Sénégal est invité, au mois de juillet prochain, à présenter son rapport national volontaire au forum politique de haut niveau des Nations Unies sur les Objectifs de développement durable liés à l’eau et à l’assainissement, à l’énergie, aux villes durables, à la gestion des écosystèmes et à la neutralité de la dégradation des terres.

KHADY NDOYE [MBOUR]

 

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