Publié le 23 Feb 2014 - 22:27
RCA

La crise nuit gravement au commerce local

 

La crise en RCA affecte durement l’économie locale. L’insécurité nuit à l’approvisionnement, les vendeurs n’arrivent pas à renouveler leurs stocks et la population n’a pas assez d’argent pour faire marcher le commerce. Illustration sur le marché de Petovo à Bangui.

 

Le marché de Petevo bouillonne. De chaque côté de la rue où l’on vend de tout. Ou en tout cas on essaie car, depuis des mois, le climat est loin d’être propice aux affaires. « Nous vendons des alcools, du vins, tout ça » explique Maxime, un vendeur de boissons. « Depuis les événements, il n’y a pas de sécurité en Centrafrique. Il n’y a rien, les gens n’achètent même pas. Personne. On est là tous les jours mais ça ne marche pas, les affaires. Une bouteille, ça coûte 3 500 francs CFA, une autre 7 500. Mais c’est notre ancien stock, nous n’avons rien de nouveau ».

La route dangereuse et trop chère

Les vendeurs sont donc obligés de puiser dans les fonds de stock. Malgré les efforts de Sangaris et de la MISCA pour sécuriser les routes du Cameroun, les pénuries ne font que croître car la route est trop dangereuse et trop chère. « Pour les formalités, pour une marchandise d’une valeur de 1 million, vous pouvez peut-être avoir à débourser 200 000 francs », indique Maxime. « Parfois, vous consommez tous vos bénéfices et vous n’avez plus rien. Et, une fois arrivé à Bangui, vous ne pouvez plus augmenter les prix car les gens n’ont pas d’argent pour acheter », se désole-t-il.

A Petevo, nombreux sont les vendeurs qui travaillaient avant sur le grand marché de Bangui, le quartier PK5, quartier musulman an qu’ils ont quitté depuis des semaines à causes des violences intercommunautaires. Comme ses collègues de la rue, Loris en garde une rancœur tenace : « Eux non plus ne peuvent pas rentrer. Si les musulmans rentraient jusqu’ici, on ne les laisserait pas, on les tuerait ». À Petevo comme ailleurs, l’indispensable désarmement des esprits prendra du temps.

 

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