L'armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles
Le général François Olenga, chef de l'armée de Terre congolaise, a de nouveau inspecté ses troupes lundi à Minova, à une vingtaine de kilomètres des positions des rebelles du M23 à Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté l'AFP.
"Vous êtes à Minova !", a déclaré le général à l'arrivée de quelques journalistes, en accusant une télévision étrangère d'avoir annoncé que Minova était "tombée". "Je vous demande de les contredire", a-t-il ajouté. Le général était déjà présent dimanche dans cette localité où les Forces armées congolaises (FARDC) ont dû se replier jeudi après avoir échoué leur contre-offensive pour reprendre la ville de Sake, située à une vingtaine de kilomètres plus au nord, et toujours aux mains de la rébellion du M23."Il y a eu des traîtres (dans les FARDC). Cependant, nous devons faire face à cette agression", a dit le chef de l'armée de Terre, entouré de dizaines de soldats armés de mitrailleuses et de lance-roquettes.
Les rebelles sont des soldats des FARDC qui se sont mutinés en avril avant de créer le Mouvement du 23 mars (M23). "Nous sommes l'armée nationale, on ne doit pas se comporter ou se mettre sur le même pied d'égalité que le M23 ou bien ceux qui soutiennent nos agresseurs", a ajouté le général. Les FARDC ont concentré des troupes à Minova pour stopper une éventuelle avancée des rebelles au sud vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. Des miliciens Maï Maï, alliées au FARDC, étaient postés à quelques kilomètres au nord de Minova, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des experts de l'ONU accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir les rebelles du M23. Kigali et Kampala démentent les accusations. Tout juste nommé vendredi, le général Olenga remplace le général Gabriel Amisi, suspendu depuis jeudi de ses fonctions après avoir été cité dans un rapport de l'ONU l'accusant d'être impliqué dans un trafic d'armes destinées à divers groupes armés.
Jeuneafrique