L’Unacois/Jappo veut des synergies entre la production, la distribution et la commercialisation, pour promouvoir l’agriculture. Ceci permettra de réduire, entre autres, les effets de la volatilité des prix et de réguler les marchés agricoles. L’organisation compte sur la contractualisation comme un mode d’intervention sur ces marchés.

Créer les conditions d’une meilleure relation d’affaires qui doit exister entre les producteurs agricoles, les transformateurs industriels et les commerçants distributeurs, c’est l’objet d’un atelier de sensibilisation sur la contractualisation du secteur agricole organisé hier à Dakar. Pour y arriver, le directeur exécutif de l’Union nationale des consommateurs et industriels du Sénégal (Unacois/Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, souligne que le pays doit inscrire son secteur agricole dans une perspective de modernisation. Notamment, en améliorant ses différentes fonctionnalités et son organisation.

Ainsi, dans le domaine agricole, l’Unaccois/Jappo s’est lancée dans une politique de contractualisation de ses membres. ‘’S’il n’y a pas de contractualisation, nous resterons toujours dans un marché informel, flou, qui ne générera pas suffisamment de ressources et de valeurs que nous sommes en droit d’attendre de ces marchés‘’, renseigne Ousmane Sy Ndiaye. Ce dernier trouve que le marché doit être profitable en croissance et être en mesure de rémunérer convenablement les producteurs agricoles, en plus d’offrir de l’emploi à la jeunesse.

La contractualisation, poursuit-il, apparait comme un mode d'intervention sur les marchés agricoles, par le biais d'une régulation des relations contractuelles. Même s’il reconnait que ‘’la contractualisation ne règle pas tout et n’assure pas, à elle seule, les gains de performance nécessaires à l’amélioration de la compétitivité d’une filière’’. Par contre, souligne Ousmane Sy Ndiaye, elle entre souvent en synergie avec d’autres démarches de modernisation dont elle contribue à renforcer l’efficacité.

‘’La structuration de certains contrats de production en vue’’

De ce fait, l’Unacois/Jappo est convaincue que des synergies doivent être développées entre la production, la distribution et la commercialisation pour promouvoir l’agriculture. ‘’Nous sommes conscients qu’une forte subordination aux importations de produits alimentaires a des conséquences graves sur la sécurité alimentaire, les revenus et la réduction de la pauvreté. C’est dans cette perspective que nous soutenons toute initiative qui concourt à la protection de notre agriculture’’, soutient Ousmane Sy Ndiaye.

Le représentant du ministre du Commerce, Samba Ndao, de constater dans le secteur la progression de la contractualisation. Par contre, il reconnait qu’un problème de commercialisation se pose. Ainsi, le ministère du Commerce préconise la création d’un cadre juridique approprié ou encore d'encourager la diffusion de certaines pratiques liées à la contractualisation, d’inciter les interprofessions à valoriser la promotion des démarches de contractualisation.

D’ailleurs, les échanges ont tourné autour des modalités et les mécanismes. Les commerçants pourront asseoir des relations d’affaires entre les producteurs agricoles en général, plus spécifiquement les producteurs de céréales sur les différentes variétés de mil. C’est-à-dire comment faire pour structurer un certain nombre de contrats de production pour renforcer la production de mil au Sénégal, avec un objectif de pérennisation du système d’approvisionnement de l’industrie de transformation de mil.

Il faudra donc, dans ce cas, un contrat de production. Egalement, une fois que l’industriel aura fini de produire, faire en sorte que les produits fabriqués en usine soient disponibles au plus proche.

Selon le directeur exécutif de l’Unacois/Jappo, ils sont en train de chercher à construire un mécanisme de transaction commerciale qui permettra à chaque intervenant de se concentrer sur son métier. Il s’agira de construire une chaine tripartite ou multi acteurs.