Une hausse de valeur ajoutée dans le secteur agricole et de l'élevage
Le rapport de la Revue annuelle conjointe 2023 du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération a révélé que la valeur ajoutée du secteur agricole est passée de 1 204,9 milliards en 2021 à 1 443 milliards F CFA en 2022, soit une croissance de 19,8 %. Il informe aussi que la valeur ajoutée du sous-secteur de l’élevage a connu une hausse de 5 %, passant de 477,7 milliards en 2021 à 501,7 milliards F CFA en 2022.
À l'occasion de l'atelier de validation technique de la Revue annuelle conjointe 2023, le rapport Rac23 a renseigné que la valeur ajoutée du secteur agricole est passée de 1 204,9 milliards en 2021 à 1 443 milliards F CFA en 2022, soit une croissance de 19,8 %. Il a également indiqué que la valeur ajoutée du sous-secteur de l’élevage a connu une hausse de 5 %, passant de 477,7 milliards en 2021 à 501,7 milliards F CFA en 2022.
Comparée à 2021, informe-t-on, la valeur ajoutée connaît une baisse de 3 % liée à la diminution de la production d'arachide et de celle des produits horticoles. Au cours de la campagne agricole 2022-2023, dit-on dans le rapport, la quantité de semences d'arachide mise en place dans le cadre de la subvention est de 81 425,52 t, dont 51 699,03 t de semences certifiées et 29 726,497 t de semences écrémées.
Pour les céréales, poursuit-on dans le document, 12 170 t de semences de riz et 4 211 t de semences de maïs ont été distribuées en 2022.
De même, ajoute-t-on, 129 066,25 t d'engrais minéraux, 1 740 t d'engrais organiques solides et 100 650 l d'engrais organiques liquides ont été distribués aux producteurs en 2022.
Selon le document, la production céréalière est passée de 2 838 742 t en 2018 à 3 663 690 t en 2022, soit une augmentation de 824 948 t en valeur absolue et 29,1 % en valeur relative.
En effet, explique-t-on, ce résultat est obtenu grâce à la création et à l'amélioration de variétés de semences plus adaptées aux changements climatiques et aux interventions multisectorielles du gouvernement, entraînant ainsi une augmentation des superficies et des rendements de l'ensemble des céréales. Comparée à 2021, note-t-on, la production a enregistré une augmentation de 6,2 % et le taux de réalisation de l'objectif s'est établi à 87 %, imputable à la baisse de la quantité de riz irrigué.
Concernant le sous-secteur de l’élevage, le document a révélé que la production nationale de viande et d'abats est passée de 297 521 t en 2021 à 320 619 t en 2022, soit une augmentation de 23 098 t.
‘’La production nationale de lait a également enregistré une hausse de 38 millions de litres ; entre 2018 et 2022, pour se situer 287,9 millions de litres en 2022. Par rapport à 2021, la production nationale de lait a connu une hausse de 7,3 millions de litres pour se situer à 90,8 % de l'objectif fixé. Ces importants résultats sont imputables, entre autres, au développement des cultures fourragères à grande échelle et à l'augmentation des élevages de race pure exotique", informe le rapport.
Cependant, souligne-t-on, malgré les résultats enregistrés dans le sous-secteur, les productions nationales de lait et de viande peinent toujours à satisfaire la demande intérieure.
Par la même occasion, le rapport a souligné que le secteur de la pêche continue de subir les effets néfastes liés aux changements climatiques, entraînant une raréfaction progressive des espèces. Ainsi, dit-on, la valeur ajoutée du sous-secteur est passée de 127,8 milliards F CFA en 2021 à 121,5 milliards F CFA en 2022, suite à une baisse des débarquements aussi bien de la pêche artisanale qu'industrielle.
En effet, explique le rapport, les débarquements de la pêche artisanale sont passés de 348 378,1 t en 2021 à 307 090,3 t en 2022. Dans la même veine, le rapport a informé que la valeur ajoutée des activités extractives a enregistré une contraction annuelle de 4,9 %, passant de 353,1 milliards F CFA en 2021 à 335,8 milliards F CFA en 2022. Ce résultat s'explique par la baisse de la teneur en or au niveau des sites.
De même, la production de phosphates est passée de 2 532 784,8 t en 2021 à 2 492 687 t en 2022, soit une baisse de 1,6 % consécutive à la diminution de la production de Sephos de 52 761,8 t et celle de la Société minière de la vallée du fleuve (Somiva) de 7 000 t.
Quant aux importations de biens, le rapport a souligné qu'une croissance annuelle de 40,4 % est notée en 2022, avec un montant de 7 549,3 milliards F CFA après 5 378,5 milliards en 2021. Cette augmentation, soutient-on, reflète la cherté des achats à l'extérieur de produits pétroliers, de biens intermédiaires, de biens d'équipement et de produits alimentaires.
Il a aussi été noté que le taux global de chômage de la population active âgée de 15 ans et plus est ressorti à 21,9 % en 2022 contre 24,1 % en 2021, avec un taux plus important en milieu rural.
FATIMA ZAHRA DIALLO