La Chine et le Rwanda offerts en exemple
La mal gouvernance est un frein au développement du continent. Pour y remédier, des réformes structurelles s'imposent à travers un leadership efficace comme au Rwanda et en Chine.
''La gouvernance, le chaînon manquant en Afrique'' a été le thème du 7e séminaire mensuel organisé hier par l'Institut Africain de développement économique et de planification (IDEP). A cette occasion, les intervenants ont tour à tour donné les raisons qui empêchent les dirigeants africains d'appliquer la bonne gouvernance. «La façon dont nos pays sont gouvernés est délicate, certains dirigeants ne répondent plus devant leur peuple», a dit dans sa communication Gita Welch, directrice du Centre régional du PNUD pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
Pour elle, les leaders africains se remplissent les poches et refusent de quitter le pouvoir. Et selon elle, pour sortir de ces difficultés liées à la mauvaise gouvernance, il faut mettre en place un environnement favorable au développement des petites entreprises. Mme Gita Welch regrette le fait que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) soient transformés en business exclusif pour certains chefs d'Etat. «La gouvernance n'est rien d'autre que le fait de travailler pour le compte de son peuple et non pour soi-même», ajoute Mme Welch.
«Parler de gouvernance est beaucoup plus compliqué qu'on le pense», a néanmoins lancé l'ancienne ministre Ndioro Ndiaye, ex-directrice générale de l'Organisation internationale pour la migration (OIM). «Il nous faut des réformes structurelles car il n'existe pas d'équilibre entre les intérêts des populations et ceux des leaders», indique-t-elle. Cette situation est la première forme de mal gouvernance. Ce qui manque en Afrique en matière de gouvernance, c'est la prise de décision et la reddition de comptes, fait savoir l'ancienne ministre, qui a par la suite donné des exemples de gouvernance avec la Chine et le Rwanda. «Ces deux pays ne sont pas des références en matière de démocratie, mais ils le sont dans la bonne gouvernance», a dit Ndioro Ndiaye.
Pour Abdou Karim Lô, le chaînon existe mais il est faible avec un leadership inefficace qui ne partage pas sa vision avec les populations. Quant à M. Soumaré, un intervenant dans le débat, il existe deux «Afriques» en matière de gouvernance : une qui est bien gérée, le côté anglophone, et une autre, mal gouvernée, le francophone.
AMADOU THIAM
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