La société civile sensibilisée
En partenariat avec l’Union européenne, le Projet d’appui à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest (Swaims) a organisé, hier, un atelier régional sur le plaidoyer, la recherche de financement et la gestion des conflits au profit de la société civile du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest.
Le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia, la Sierra Leone et la Mauritanie ont participé, hier, à l’atelier régional sur le plaidoyer, la recherche de financement et la gestion des conflits au profit de la société civile du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest.
En effet, il est considéré que les organisations de la société́ civile (OSC) jouent un rôle dans le renforcement de la sûreté maritime dans le Golfe de Guinée, aux côtés des acteurs étatiques et du secteur privé. L’expert chargé de la société civile et du secteur privé du projet d’appui à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest (Swaims), Barthelemy Blédé, a soutenu que la sécurisation des navires marchands est primordiale. Il reste convaincu que ‘’cela ne peut pas se faire sans la société civile. Si on veut sécuriser les zones et on ne met pas à contribution la politique menée par la CEDEAO, les personnes vivant le long des côtes, vous vous fatiguez’’. Aussi, craint-il, si elle n’est pas intégrée, elle peut être même complice de piraterie, des pêcheurs et des criminels.
En effet, cela pourrait amplifier la pêche illégale, celle non-réglementée, celle non-déclarée, etc. Ce qui constitue une véritable menace pour l’économie de la région et peut avoir un impact aux plans social et politique.
Il y a toute une criminalité organisée ou non organisée comme le trafic illicite de drogue et le problème de la migration. Pour lui, les côtes sont devenues des lieux de départ des migrants avec des aventures qui se terminent souvent par la mort.
Tous ces aspects sont abordés dans cet atelier régional. Le socio-anthropologue Aliou Sall cite comme menace la pêche illicite, illégale, qui peut être un danger pour la sécurité alimentaire.
Essentiellement, elle contribue à la sensibilisation des communautés côtières locales, des pêcheurs, des acteurs des activités post-capture et d’autres petits travailleurs du secteur maritime et la promotion de la coopération avec les unités de surveillance maritime, en particulier les marins, la police maritime et les douanes. Elles assurent également l'arbitrage dans les conflits sociaux entre leurs membres et les autorités maritimes compétentes.
Les dernières activités de Swaims avec les acteurs non-étatiques ont montré́ que les efforts des OSC sont freinés par une insuffisance de formation de leurs membres et dirigeants, et des difficultés à trouver des financements pour mener leurs activités, et que la résolution de ces contraintes pourrait leur permettre de mieux s'impliquer dans la lutte contre les menaces maritimes. Les participants doivent pouvoir partager les connaissances acquises.
Aida Diène