Pape Abdoulaye Seck promet des sanctions
Un homme averti en vaut deux. Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Pape Abdoulaye Seck promet des sanctions contre tous ceux qui amèneront les semences du pays dans la sous-région. ‘’Pour les semences qui quittent le Sénégal pour aller dans les pays voisins, toutes les dispositions seront prises avec les forces de l’ordre, pour que ceux qui essaient de se lancer dans cette pratique soient sanctionnés. Ce n’est pas uniquement les semences. C’est aussi le matériel agricole. Il est hors de question que le gouvernement subventionne le petit matériel à hauteur de 60% et que ce matériel traverse nos frontières’’, a averti le ministre.
L’ambition première du gouvernement est d’aider les producteurs sénégalais, mais non ceux de la sous-région. ‘’Il appartient à leur gouvernement de faire comme nous. Donc, là aussi, des dispositions seront prises pour que véritablement de telles pratiques, qui ne sont pas de nature à fortifier la filière arachidière, disparaissent véritablement de notre paysage’’, a-t-il fustigé.
La croissance de la production globale est de 7,8% cette année
Par ailleurs, le ministre a soutenu que cette année, ‘’la production a augmenté au lieu de régresser’’. ‘’Cette année, nous avons bien géré les changements climatiques. Parce que bien avant l’hivernage, en fonction des données scientifiques disponibles, on savait qu’il allait y avoir un décalage. Nous avons pris toutes les dispositions’’. Selon Pape Abdoulaye Seck, des lettres ont été envoyées aux Directeurs régionaux du développement rural (DRDR) pour leur dire qu’il faut des semis tardifs, des variétés à circuit court, le respect de la carte variétale, et mieux gérer les engrais. En plus de cela, un programme d’adaptation aux changements climatiques a été mis en place.
‘’C’est grâce à ce programme et aux dispositions prises, en ce qui concerne le programme régulier, que nous avons pu obtenir cette année une croissance de la production globale de 7,8%. Au lieu d’être dans une dynamique de gestion des urgences, il faut être dans une logique d’anticipation et de prise de décisions idoines’’, a-t-il dit.
Cependant, le ministre a précisé que cette évolution n’est pas homogène. ‘’Il y a des zones d’insécurité liées au déficit pluviométrique et le conseil national à la sécurité alimentaire va prendre toutes les dispositions pour aider les compatriotes qui sont dans ces situations’’, a-t-il promis.
VIVIANE DIATTA