Publié le 22 Apr 2015 - 18:13
SITUATION CRITIQUE DE SENEGAL AIRLINES

Abdoulaye Diouf Sarr annonce un plan de relance 

 

Sénégal Airlines est au plus mal et les travailleurs ne cessent de tirer sur la sonnette d’alarme. L’Etat, si on en croit le ministre du Tourisme et des Transports aériens, ne veut pas laisser la compagnie aérienne mourir. Un plan de relance est en train d’être mis en œuvre par l’Etat du Sénégal pour la redresser.

 

La situation de la compagnie Sénégal Airlines et de ses travailleurs ne laisse pas insensibles les parlementaires. Hier, lors du vote du projet de loi n°15/2014 portant code de l’aviation civile, les députés ont interpellé le ministre du Tourisme et des Transports aériens sur les difficultés que traversent les travailleurs. En réponse, Abdoulaye Diouf Sarr a révélé la mise en œuvre d’un plan de relance. Mais cela ne l’a pas empêché de dire tout le mal qu’il pense des conditions dans lesquelles la compagnie a été montée et qui lui vaut ses difficultés. Il a soutenu que l’Etat est entré dans un processus de relance et de restructuration. ‘’Une autre option pouvait être aussi envisagée, c'est-à-dire liquider la structure et créer une autre. Il y a les dispositions de l’OHADA qui pouvaient nous permettre d’emprunter cette option qui est peut être la plus facile. Mais le chef de l’Etat a estimé que le Sénégal ne pouvait pas être un cimetière de compagnies aériennes et qu’il fallait à partir de l’existant essayer de restructurer. Un plan de relance est en train d’être mis en œuvre’’, a expliqué le ministre.

Toutefois, a expliqué Abdoulaye Diouf Sarr, ce plan est assujetti au travail qu’est en train d’effectuer le commissaire au compte de la compagnie pour certifier les états financiers de 2014. ‘’La compagnie n’a pas encore certifié ses comptes de 2012, 2013 et 2014. C’est avec l’appui et la pression de l’Etat que ce travail est en train d’être finalisé. Dans le planning du commissaire au comptes, nous savons qu’en fin mai, les états financiers de 2014 doivent être certifiés pour permettre à l’Etat de remonter toute la dette publique en haut de bilan pour que la compagnie soit financièrement restructurée’’, a-t-il soutenu. A l’en croire, l’orthodoxie financière ne leur recommande pas d’injecter des fonds publics dans une société dont le capital est détenu par des privés. Mais ‘’nous le faisons malgré les incohérences financières pour permettre à l’Etat de devenir l’actionnaire majoritaire de Sénégal Airlines’’, a-t-il assuré.  

L’Etat a trouvé un nouveau partenaire

Toujours concernant le plan de relance, après avoir nettoyé financièrement la structure, l’Etat souhaite qu’elle soit viable pour une exploitation. ‘’Cela exige un partenaire. Nous avons un partenaire qui va nous déposer son plan d’affaire à la fin du mois de mai pour qu’on discute avec lui sur le business plan’’, a dit Abdoulaye Diouf Sarr.

Devant les parlementaires, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a également évoqué la situation, pour mettre en avant l’appui de l’Etat qui a longtemps permis à la direction de payer les salaires et de poursuivre l’exploitation. ‘’Jusqu’au mois de novembre, il n’y avait pas d’arriérés, parce que la direction utilisait l’appui financier de l’Etat pour régler ces questions. Les arriérés dont il est question datent de novembre, décembre, janvier, février. C’est à ce niveau que l’Etat a accompagné la direction de Sénégal Airlines pour finaliser un prêt au niveau de la BNDE’’, a expliqué M. Sarr.

En outre, le ministre a révélé avoir reçu, il y a de cela trois jours, les travailleurs et leur directeur pour leur expliquer comment l’Etat est en train d’accompagner la compagnie dans sa recherche du financement nécessaire à sa survie. ‘’Le Premier ministre doit nous recevoir aujourd’hui (hier), pour examiner cette question et voir comment l’Etat apprécie la situation, dans ce processus d’accompagnement’’. Ensuite, le ministre a tenu à faire cette précision : ‘’Si une presse a dit, ce matin, que le ministre dit que l’Etat ne doit pas de salaire à Sénégal Airlines, c’était peut-être à un moment où je clarifiais le statut juridique de la structure.’’ Parce que, dit-il, dans le traitement de la communication de cette affaire, on peut avoir l’impression que ce sont des salaires dus par l’Etat du Sénégal. Alors que ‘’c’est la compagnie qui doit de l’argent’’. ‘’L’Etat est obligé d’accompagner la compagnie pour que cette question soit réglée et que le plan de redressement soit mis en œuvre’’, a-t-il indiqué.

VIVIANE DIATTA

 

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