Publié le 28 Oct 2021 - 05:32
SOULEYMANE NASSER NIANE 

 ‘’Nous sommes une équipe crédible et légitime face au maire sortant’’

 

Directeur de cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Souleymane Nasser Niane a été investi par une cosmopolite coalition dénommée ‘’Kanel Rendi Jaabi’’. Il se montre plus que jamais confiant quant à sa victoire aux prochaines Locales et soutient, sans ambages, que renoncer à sa candidature au profit du maire sortant est inenvisageable.

 

Comment accueillez-vous cette investiture par une frange de la population ?

C'est une belle frange de la population, parce que du point de vue de la représentativité et de la légitimité de ce que Kanel est ou devrait être, il n’y a pas d’ambiguïté par rapport aux personnes, aux personnalités, aux notables qui étaient là, qui se sont massivement déplacés pour honorer de leur présence ce moment solennel qui correspond à une forme d'investiture ou pré investiture.

Oui, je pense que c’est une belle opportunité pour m’adresser aux populations kaneloises et leur expliquer le processus par lequel nous avons été amenés à arriver à cette étape.

Cette coalition fait-elle réellement le poids ?

Oui, c’est une coalition qui est solide, pour qui connait Kanel. La représentation de toutes les composantes de toutes les dynamiques organisationnelles de Kanel y sont quasiment, à l’exception d'une ou de deux unités près. Il s'y ajoute qu'une bonne composante de la société civile était représentée. Au niveau du présidium, il y avait des opérateurs économiques, des opérateurs qui viennent de la diaspora, des gens qui sont des autorités morales dans cette localité kaneloise qui n'ont jamais pensé faire de la politique, mais qui soutiennent solidement la coalition.

De ce point de vue, je pense que la représentation de cette coalition ne suscite aucun doute et sa légitimité est avérée. Le caractère massif de l’accueil et de la présence de cette innombrable foule dans la salle et aux alentours de la salle où s'est tenue l’assemblée générale le démontre à suffisance.

Peut-on parler de légitimité, si l'on sait qu'il y a une absence notoire de leaders politiques dans la coalition ?

Vous savez, Kanel a cette particularité qui fait que le démembrement des leaders dits politiques repose sur des circonstances, en vérité. La moitié de ceux qui étaient au présidium ont autant de légitimité, sinon plus que ceux qui se déclarent leaders politiques. Pour cette moitié, chacun des acteurs qui la composent a une légitimité connue, pour avoir été des acteurs dans des joutes électorales, pour avoir été partie prenante de partis politiques ou de coalitions de partis ; d'autres pour avoir participé à des élections aussi bien nationales que locales. On les connait. Ils sont nombreux. De ce point de vue, il n’y a pas d’ambiguïté.

Il s'y ajoute qu’à Kanel, on se connaît. À Kanel, il y a cinq à six quartiers qui cohabitent et pour chacun des quartiers, nous avons des leaders locaux. Et ces derniers sont des acteurs politiques et des acteurs sociaux. Et ces acteurs, pour une fois, sont réunis dans une coalition qui est celle qui vient de m’investir. ‘’Rendi Jaabi’’ signifie que l’unité a été réalisée.

Donc, du point de vue de la légitimité, je crois qu’incontestablement, ni l’opposition - pour ce qu’il en reste - ni les acteurs politiques - peu nombreux - qui ne sont pas encore dans cette coalition, ne pourraient contester cette coalition.

Plus concrètement, quels sont les ténors politiques qui vous soutiennent ?

Vous voulez que je cite des noms ? Vous avez la vingtaine de personnes qui était au présidium ; vous les connaissez. Au niveau des opérateurs économiques, vous avez Amadou Bocoum Thiama, Sada Diallo Fadel, le consul Yaya Touré, Coumba Dialel, Khassimou Basssoum. Si on continue à citer, on ne va pas s’en arrêter-là. Vous étiez dans la salle. Jamais présidium n'a été aussi représentatif.

Donc, je pense que ce n'est pas de ce point de vue là qu’il y a problème. Et chacun de ces acteurs est tout aussi légitime que n’importe quel  acteur politique qui se réclamerait de telle ou autre obédience ici dans Kanel, parce que nous nous connaissons.

Ainsi, je le répète, du point de vue de la représentativité et de la légitimité, cette coalition s’impose à l’évidence comme étant la référence pour s'imposer à Kanel et amener le plus grand nombre de Kanelois sur des choix qui soient clairs, précis et appropriés par rapport à leurs aspirations.

D’aucuns disent qu’il peut arriver, au dernier moment, que vous vous rangiez derrière Haymouth Daff…

(Il coupe) Ah non ! Cela n'est même pas envisageable. Vous le lui demanderez lui-même (Haymouth Daff), même dans ses rêves les plus saugrenus, il n’y penserait pas. Mon parcours est quand même connu, mon expérience est connue. Non, cette hypothèse ne peut pas être envisagée ; elle n'est pas envisageable.

Que répondez-vous à ceux-là qui soutiennent que vous avez un bon profil, mais que vous n’êtes pas résidant de Kanel ?

Je ne suis pas un résidant de Kanel ? Vous êtes chez moi ici (lieu de l’entretien) dans cette maison. Faites le tour de Kanel, vous verrez s'il y a une résidence mieux implantée que la mienne.

Et quelles sont vos ambitions pour la ville de Kanel ?

Vous savez, mes relations avec Kanel sont relativement fusionnelles. J'ai été le premier acteur politique, véritablement, parmi la composante actuelle, à avoir tenu les rênes du département de Kanel à l’époque, avant que je ne m’exile pour aller dans le système des Nations Unies pendant un peu moins de 20 ans. Depuis deux ans que je suis revenu sur les chantiers politique et social, je crois que ce n’est pas à moi de faire la démonstration de mes réalisations ou de ceux que j'ai aidé à faire et à faire faire. Cela est connu. Il s'y ajoute que mon parcours et mon profil dont les gens parlent, font que j'ai forcément un dessein pour Kanel. Ce dessein repose, d'abord, sur la constitution d'une équipe qui soit suffisamment légitime. Si on n’avait pas eu cette équipe-là, probablement que je n'aurais pas été acquis à l’idée d’être candidat pour la mairie. Je l'ai dit clairement. La constitution de cette équipe a pris assez de temps, parce qu'on la voulait robuste. C’était le premier objectif et il était indispensable pour déterminer ma candidature.

A partir de ce moment, le travail ne peut être qu’un travail d’équipe. Le reste, c’est un problème de connaissances qu'on a de ce que le leadership devrait pouvoir apporter pour améliorer le vécu des citoyens. Et c’est dans tous les aspects. Kanel est encore resté un gros village. Il faut qu'on aille un peu vers la modernité ou au moins vers l’urbanisation de Kanel.

Pour le secteur de l’assainissement, quand il pleut ici, c'est un désordre indescriptible. Vous avez énormément de problèmes dans Kanel. Il y a un mauvais agencement de la structure de l’urbanisation, avec le positionnement du marché, les quartiers, les voies de passage, etc. Il faut normaliser un peu plus tout cela. C’est pourquoi dans cette équipe, vous avez des compétences dont vous ne pouvez même pas mesurer la portée. Vous avez ici des architectes, des urbanistes, des spécialistes en décentralisation, en ingénierie, en leadership local. Vraiment, il y a toutes les compétences dans cette équipe. Tous ces gens-là, ça fait plus de six mois qu’ils travaillent sur des dossiers costauds qui sont quasiment prêts pour que si, évidemment, les destinées de Kanel nous sont confiées, nous puissions aller très vite dès le mois de janvier.

La commune de Kanel n'a jamais eu de ministre. Est-ce que vous rêvez de devenir ce ministre tant attendu ?

Non, je n'en rêve franchement pas. En vérité, je ne suis pas en situation de demandeur, sauf pour m'associer à tout ce qui est préoccupation pour les populations de Kanel, du Fuuta et du Sénégal.

Cela dit, l’exercice d'un métier dans la République est honorable pour tout le monde. S'il m’avait été donné d'avoir à servir, il me sera difficile de me soustraire à cet exercice-là. Si vous interrogez bien mon parcours, il n'est fait que d’exercices pour le service public, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Parce que pour moi, c’est un sacerdoce.

Par Djibril Bâ.

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