Publié le 15 Sep 2012 - 21:30
SUPPRESSION DU SENAT

Réactions...

 

 

Après le rejet du projet de loi relatif à la suppression du Sénat, du poste de vice-président et du Conseil économique et social, c'est le processus même qui est remis en cause, même si le pouvoir affiche sa sérénité. Réactions...

 

Pape Diop (président du Sénat)

«Nous devons mettre de côté nos positions partisanes»

«Aujourd’hui, nous avons eu la majorité de nos sénateurs qui n’ont pas été d’accord sur la suppression du Sénat, d’autres ont voté contre. Donc, cela n’a pas été un revers. C’est le cours normal de la démocratie. Je me félicite de cette position qui a été prise. Malheureusement, pour ces cinq dernières années, je n’ai jamais assisté à un tel scénario. Toutefois, j’estime que lorsque la nation a besoin de nous, nous devons mettre de côté nos positions partisanes et contribuer au règlement de cette crise. (…) Je n’ai jamais fait de promesse à qui que ce soit. J’avais dit que je suis d’accord pour la suppression et je croyais que les sénateurs allaient voter à l’unanimité le projet de loi...»

 

Aminata Touré (Garde des Sceaux)

«Les intérêts des Sénégalais finiront par triompher»

«C’est la démocratie qui s’exprime. Le processus n’est pas terminé. Attendons. Je peux comprendre, comme l’a dit un sénateur, qu'il ne soit pas facile de tuer un bébé qu’on a vu naître, mais les intérêts des Sénégalais finiront par triompher. C’est le Congrès qui va se réunir, c'est-à-dire le Sénat et l’Assemblée et il faudra avoir les 3/5 des parlementaires.»

 

Moustapha Diakhaté (président du groupe BBY)

«Nous avons besoin de 150 voix, nous en avons 157»

«C’est l’expression de la démocratie. Ce qui est le plus important, c’est que pour faire passer la loi, nous avons besoin de 150 voix. Aujourd’hui, nous en avons 157. Donc, je n’ai pas d’inquiétude majeure. Je ne croyais même pas que nous aurions 27 sénateurs pour la dissolution du Sénat.»

 

AVIS D’EXPERT: Le texte devra être adopté par les 3/5 du Parlement

Après le rejet du projet de loi relatif à la suppression du Sénat, du poste de vice-président et du Conseil économique et social, c'est le processus même qui est remis en cause, même si le pouvoir affiche sa sérénité. Selon un constitutionnaliste contacté par EnQuête et qui a préféré garder l’anonymat, la révision doit se faire en deux phases au terme de l’article 103 de la Constitution. Une phase de l’adoption et une phase d’approbation. «S’il y a désaccord au niveau du texte, dit-il, il faut le soumettre au Parlement réuni en congrès. Ce même texte devra ensuite être adopté par les 3/5 des parlementaires».

 

Ce spécialiste en droit constitutionnel souligne par ailleurs que l’objectif des sénateurs du Parti démocratique sénégalais est de «bloquer les institutions de la République pour rebondir politiquement». S’ils y parviennent, dit-il, «ce sera une catastrophe pour le président Macky Sall.»

 

D.GBAYA

 

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