Obama est « prêt à frapper» mais demande le feu vert du Congrès
Le Président américain s’est exprimé ce samedi sur la Syrie. L’attaque chimique représente une menace sérieuse pour la sécurité des Etats-Unis a affirmé le président américain.
Au lendemain d’une journée qui a conduit à voir apparaître un point de vue commun entre Washington et Paris, le président américain Barack Obama s’est exprimé au sujet de la Syrie ce samedi. Si son entourage avait laissé entendre par avance que cette déclaration ne porterait pas sur une action militaire imminente, le président américain a clairement indiqué que les Etats-Unis étaient « prêt à frapper ».
Et laissé entendre qu’il avait décidé du principe de frappes contre la Syrie. « J’ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien », et le pays est « prêt à frapper quand nous le choisirons », a affirmé le président dans cette intervention solennelle depuis le perron de la Maison Blanche. Il a dans ce cadre exhorté les élus à soutenir une telle opération au nom de la « sécurité nationale » des Etats-Unis.« L’attaque chimique représente une menace sérieuse pour la sécurité des Etats-Unis » a justifié Barack Obama.
Manifestations devant la Maison Blanche
Cette intervention se déroule dans un contexte tendu. Sur le plan international comme sur le plan intérieur. Alors que le président américain n’avait pas encore parlé, une centaine de manifestants pacifistes _ dont beaucoup de vétérans du mouvement contre les guerres d’Irak et d’Afghanistan _ et une cinquantaine de soutiens à l’opposition syrienne se sont fait face devant la Maison Blanche.
Six cavaliers de la police assurant la protection de la Maison Blanche ont été obligés d’intervenir pour séparer les deux groupes, qui en sont presque venus aux mains pendant quelques minutes.
L’ONU attendra les résultats d’analyses
Samedi également, l’ONU, dont la mission d’expert à quitté la Syrie ce samedi, a prévenu qu ’elle ne tirera « aucune conclusion » sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie avant le résultat d’analyses en laboratoire actuellement en cours.
Martin Nesirky.,le porte-parole de l’ONU a par ailleurs affirmé « l’équipe était exceptionnellement bien placée pour établir les faits de manière impartiale et crédible ».
LESECHOS.FR