Publié le 12 Aug 2013 - 14:00
TELECOMS AU SENEGAL

 Millicom va injecter 50 milliards Cfa pour booster  Tigo

 

Ça bouge beaucoup sur le ciel des télécommunications au Sénégal. Nos sources révèlent que le groupe Millicom  compte injecter au Sénégal 50 milliards de francs Cfa pour améliorer son cœur de réseau et  finaliser la mise en place de sa nouvelle puce 3G, technologie que les concurrents, Sonatel et Expresso ont fini d'expérimenter. Il s'agit d'un investissement  supplémentaire qui concerne plusieurs  pays où la multinationale est déjà implantée. Au total, on nous parle d'une enveloppe avoisinant les 700 millions de dollars, environ 350 milliards de francs Cfa. Il  faut dire les débuts  prometteurs de Tigo avaient laissé la place à une certaine baisse d'activité. Sonatel avait creusé son écart alors qu'Expresso, dernier opérateur à être arrivé sur la place, avait devancé au Sénégal la filiale de la multinationale Millicom, pourtant cotée à la bourse de Stockholm et présente dans  plusieurs pays d'Afrique et d'Asie. Il faut dire que Tigo a eu quelques soucis avec l’État du Sénégal ; ce qui a relativement ralenti son rythme de croissance. Pour un contentieux dont l'origine remonte à l'attribution de la  licence Sentel par le régime socialiste sous Abdou Diouf à environ 50 millions de francs Cfa (100.000 dollars).

Mais depuis 2012, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et la crise entre la société Millicom et l’État du Sénégal s'est atténuée. Pressé par le gouvernement, sous Wade, Millicom s’est vu obligée de refaire valider sa licence par les autorités sénégalaises compétentes. Il a donc été dû  débourser 103 millions de dollars américains à cet effet, comme l’avait annoncé le Ministère sénégalais de l’Économie et des Finances. Mais la multinationale, malgré les apparences, avait tiré son épingle du jeu, car l’accord permettra à Tigo de proroger la validité de sa licence d’une décennie, jusqu’en 2028. De plus, Tigo bénéficiera des mêmes avantages que tous ses concurrents, dont la possibilité d’exploiter la 3G. Ce qui avait fait dire que Millicom était plutôt gagnant dans cette affaire. Milicom, qui avait entamé une procédure d’arbitrage au niveau du Centre d’arbitrage de la Banque mondiale (CIRDI) depuis 2008, devait la retirer. Le nouveau pouvoir lui ayant donné des assurances, Tigo qui avait cessé d'investir dans ses infrastructures au Sénégal, du fait du climat d'incertitude qui régnait autour de ses activités, revient donc.

 

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