L'étau se resserre autour du suspect
Vingt-quatre heures après avoir pénétré dans le hall de Libération et ouvert le feu sur un jeune assistant photographe, grièvement blessé, l'individu soupçonné d'être derrière ces tirs ainsi que ceux à la Défense n'a toujours pas été identifié.
Contrairement à une information diffusée par Le parisien et d'autres médias, mardi 19 novembre en début d'après-midi, le tireur n'a pas été arrêté, ont confirmé au Monde plusieurs sources policières.
La police, qui a reçu environ 400 appels à la suite de l'appel à témoins, a diffusé une nouvelle photo du suspect, issue d'une caméra de vidéo-surveillance de la RATP. Selon une source proche du dossier, les policiers disposent actuellement de "nombreux éléments" d'enquête. Sur les 400 appels reçus, 120 "sont pris au sérieux et ont fait l'objet d'une fiche de renseignement". "Il faut évidemment vérifier et cela prend du temps, mais cela nous permet d'avancer", explique cette source.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a également indiqué que la police avait effectué un "travail" sur l'ADN du suspect, sans donner plus de précisions. Selon les informations de France 2, son empreinte génétique a été prélevée sur un objet que le suspect a touché dans la voiture de son otage.
Éléments "à filtrer"
L'ensemble de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, soit une centaine d'hommes, est mobilisée sur l'affaire. Mardi, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré que les forces de l'ordre travaillaient "sans relâche" pour trouver l'auteur de ces actes, afin qu'il soit "jugé et condamné". "Nous ne serons tranquilles que lorsque nous aurons mis la main sur lui. J'en appelle encore à nos concitoyens pour qu'ils puissent donner à la police toutes les informations utiles", a ajouté M. Valls.
Lemonde.fr