Le PPC décrie la composition de la Cnri
S'interrogeant sur la légitimité dont peut se prévaloir la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), dans sa composition et dans ses prérogatives, le Parti pour le progrès et la citoyenneté (PPC) estime que ''des chantiers aussi déterminants que la réforme des institutions du pays devraient dépasser le cercle d'un groupe de technocrates ou de fonctionnaires retraités''.
Selon Mbaye Jacques Diop, leader dudit parti et ses camarades, ''les limites de la technocratie sont connues depuis longtemps et le débat est clos sur la prééminence entre l'expérience basique de l'homme politique et le théoricien des grandes idées pour la gestion de la cité''.
Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, le Ppc s'étonne qu'''on n'ait pas cru, dès le départ, associer les acteurs politiques, ceux qui, sur le terrain, sont quotidiennement confrontés aux réalité sociales, économiques, politiques et humaines des populations qui sont les seules détentrices du pouvoir de choisir ou de changer le cours des choses''. C'est pour ces raisons que le Ppc indique que ''ceux qui, par le décret du président de la République, conduisent et animent la Cnri, ne sont pas plus aptes à imaginer et à gérer les réalités sociologiques du peuple sénégalais que les partis politiques''. En sus, ajoute le communiqué, il est utile d'''associer, voire impliquer fortement les acteurs de la vie publique, les vrais et seuls qui peuvent se prévaloir d'une légitimité populaire parce que issus du suffrage des Sénégalais''.
Tout en réaffirmant sa volonté de participer, «de façon constructive», à tous les travaux dont l'objet est de contribuer à la consolidation de l'État de droit, à l'assise de la démocratie et de la bonne gouvernance, le Ppc regrette la non participation volontaire du Parti démocratique sénégalais (PDS) à ces travaux de réforme institutionnelle. Ainsi, dans la mesure où ''il y va du souffle majeur de notre démocratie'', Mbaye Jacques Diop et Cie demandent aux libéraux de s'associer à l'élaboration de nos nouvelles institutions.
A.MB