Publié le 13 Oct 2014 - 14:31
UCAD 4EME TRANCHE

Pourquoi Niacourab ?

 

Les Professeurs Barry et Kabou ont déjà tout dit et par presse interposée sur problème foncier concernant le site de la 4ème tranche de la coopérative d’habitat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. D’autres voies plus autorisées sont également intervenues sur ce cas, même les autorités de ce pays sont au courant mais préfèrent attendre qu’il y ait un martyr pour intervenir et ce serait le médecin après la mort.

Je ne reviendrais pas sur le processus de l’obtention de ce site de 10 hectares 58 ares 18 centiares, conforme au dossier déposé le 21 Avril 2004 sous le n° 14/2004/DAUP. Je voudrais simplement dire aux prédateurs, que la coopérative ne s’est pas implantée ex nihilo sur ce site, ce sont les services étatiques de ce pays qui nous ont installés là où nous habitons actuellement.

Envahisseurs

Les envahisseurs ou prédateurs crient à tout vent que la coopérative devrait s’implanter à Niacourab et non là où nous sommes en ce moment. Mais ils ignorent que, historiquement le site de la 4ème tranche compris entre la coopérative des Pénitenciers, le titre foncier 1393/R, la route qui mène aux émetteurs et l’autoroute Dakar-Thiès et à deux cent cinquante mètres (250 m) de l’ASECNA, était l’ancien  village de Niacourab.

Le déménagement de la population a été provoqué par une épidémie de peste qui s’est installée dans cette zone en 1929, qui a fait que lesdits habitants ont déménagé sur l’actuel village de Niacourab distant seulement d’un kilomètre cinq cent (1,500 km) du lieu d’où ils venaient. C’est cela l’histoire de ce village, et l’ancien village est redevenu « le Tound Niacourab » et plus-tard leur lieu de culture. Ces intrus spolieurs ignorent tout de ce village et de son origine.

Administrativement et techniquement, il faudrait que les prédateurs, les spolieurs, les autorités judiciaires, policières et la gendarmerie relisent de fond en comble les actes délivrés sur ce site. Par exemple, sur l’autorisation de lotir et de construire n° 00138/VR/SG/DSTC/Daup signé par le Préfet Ndary Dème et le Maire Ndiawar TOURE, il y est très bien mentionné le terme « à hauteur de Niacourab » très différent de Niacourab tout court. Dans ce même acte du 15 Septembre 2004, il est également noté sur l’analyse « arrêté municipal portant autorisation de construire une cité sur le TNI sis près du TF 1393/R, sur la route des émetteurs », je pense que cela est du pur français pour ceux qui savent lire.

Autre explication du nom Niacourab : dans le contexte d’alors, les notions de commune et communauté rurale s’appliquaient pour le plus gros village qui, à son tour devra polariser tous les villages et contrées environnants ; ce qui fait que notre site est inclus dans la communauté rurale de Niacourab (voir Décret n° 2011-706 du 6 Juin 2001 abrogeant et remplaçant le décret n° 2011-427 du 29 Mars 2011 portant création de commune et communauté rurale dans le département de Rufisque).

Actuellement et compte tenu du nouveau découpage, le site fait partie intégrante de la commune de Keur Massar, donc du département de Pikine englobant ainsi les cités UCAD 1, UCAD 2, Camille BASSE, les Parcelles Assainies de 1 à 6 et le quartier Médinatoul Mounawar. Toujours est-il que dans la notion de « l’Etat étant une continuité », les documents d’alors délivrés par les services la commune de Rufisque restent donc toujours valable.

Nos principaux détracteurs brandissent également un contradictoire du 15 Juillet 2008 du Tribunal Hors Classe de Dakar, et dans ce document il n’est nullement fait cas du site de l’UCAD 4, mais plutôt de la coopérative d’habitat des habitants de Keur Mbaye Fall contre les sieurs : Daour Niang, Demba Seck et Birahim Guèye. Dans ce document de huit (8) pages, le nom de la coopérative de l’UCAD 4 n’a jamais été mentionnée, l’UCAD n’a également jamais comparu en justice, nous nous étonnons que chaque fois les autorités judiciaires, policières et surtout la gendarmerie nous parlent toujours de Kamb qui se situe complètement derrière notre site. Il y a lieu de signaler que les autorités ont octroyé 10 hectares à la coopérative de l’UCAD 4 et 10 autres hectares à la coopérative de Keur Mbaye Fall sanctionné par deux Décrets Présidentiels.

Ils brandissent également un titre foncier : 13071/DP de 17 hectares, alors que le vrai 13071/DP se trouve à Dalifort et non à Keur Massar, ni à Mbao et il appartient à Monsieur Ahmed Tidiane  Djité, il est 1.465 m2 environ à détacher du TF n° 126/DP n° 00828, approuvé le 27 Novembre 2002 et de l’approbation de la CCOD en sa séance du 04 Juillet 2002.

Nous voudrions aussi attiré l’attention des autorités de ce pays sur le fait qu’il est plus que temps qu’elles sifflent la fin de la récréation pour ces prédateurs spolieurs. Ils sont puissamment outillés, armés et prêts à tout. Ils disposent d’avocats, de médecins, d’huissiers, de maçons, d’indicateurs, de nervis, etc. En somme un vrai cartel. Ils restent impunis et bravent toujours les injonctions des forces de l’ordre.

Les pauvres résidents que nous sommes, (des retraités) nous payons toujours les pots cassés, puisque nous défendons notre patrimoine durement acquis et nous sommes tout le temps agressés, muselés, embastillés, mis en garde à vue et souvent emprisonnés ; tout cela doit cesser et  immédiatement.

Pour une paix pérenne, l’Etat a le devoir impérieux de régler cet épineux problème, il n’est ni  judiciaire, ni policière mais plutôt administratif.

Papa Fara SOW

 

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