Cop 27, bilan et perspectives pour l'Afrique
Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement et l'utilisation adaptée des terres (Wascal) a célébré ses dix années d'existence, ce jeudi. L'organisation a également profité de l’occasion pour tirer un bilan de la dernière Cop 27 tenue à Charm El-Cheikh, en Égypte.
Depuis une décennie maintenant, le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (Wascal) surveille de très près l'évolution de la question climatique en Afrique. Lors de son 10e anniversaire, cette vieille coutume a encore été respectée de plus belle. "Nous pouvons affirmer que l'anniversaire n'est qu'un prétexte, même si dix ans d'existence ça se fête. Maintenant, pour revenir à la thématique qui nous réunit, l'Afrique fait face continuellement aux effets néfastes du changement climatique. Et au sortir de cette dernière Cop 27 qui s'est tenue en Égypte, rien de plus normal que d'essayer de profiter du dixième anniversaire de Wascal pour tirer ici même un petit bilan de cet événement majeur. Cette envie de joindre un peu l'utile à l'agréable nous a conduits à tenir cette rencontre", a introduit le directeur de Wascal, Assane Guèye.
Plongeant dans le vif du sujet, le chef de cette structure ouest-africaine a évoqué un point qui aura valu satisfaction à Charm El-Cheikh. "En Égypte, l'Afrique a franchi un pas énorme dans la prise en compte de ses inquiétudes par rapport au climat. Sur le plan du fonds de dédommagement notamment, si je puis l'exprimer ainsi, un acquis a été obtenu par les négociateurs africains. Maintenant que le fonds existe, il faut dégager les voies et moyens qui permettront l'utilisation intelligente et efficiente de celui-ci. Il faudra ainsi améliorer les capacités d'adaptation du continent face aux effets de plus en plus néfastes des changements climatiques. Il est évident que cet idéal passe par un investissement sur l'accès à l'énergie et à l'eau, entre autres éléments essentiels".
"Toutefois, poursuit M. Guèye, l'acquisition de ce fonds ne signifie pas que l'Afrique est exemptée dans la lutte contre le réchauffement climatique. Bien au contraire ! Il est plus que jamais nécessaire d'investir dans la promotion des énergies renouvelables et plus responsables. L’hydrogène vert, notamment, produit principalement par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, rentre justement dans ce cadre-là. C'est là une ressource propre susceptible de booster l'agriculture, réduire les émissions de CO2 tout en créant des emplois pour les jeunes".
Directeur de l’Incubation, de la Vulgarisation et de l’Appui aux communautés, le professeur Mame Samba Mbaye opte pour l'élaboration de solutions plus que jamais audacieuses et innovantes afin de mieux satisfaire les besoins des populations ‘’On est attendu aujourd’hui dans les changements climatiques pour la mise en œuvre de solutions innovantes, pour permettre aux populations de faire correctement leur agriculture, de faire correctement leur élevage, de faire correctement leurs travaux pour pouvoir assurer leur survie correcte’’, a-t-il affirmé.