Publié le 14 Dec 2012 - 06:28
PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ

Abdoul Mbaye pour des ''ruptures''

Le Premier ministre plaide pour une ''économie solidaire'' fondée sur des ''ruptures'' dans les relations entre le public et le privé.

 

''Nous sommes disposés et même pressés de fonder avec le monde de l'entreprise un partenariat pour une économie solidaire'', a déclaré le Premier ministre Abdoul Mbaye, hier, lors du lancement de la dixième édition des assises du Conseil national du patronat (CNP). ''Le partenariat souvent vanté, et qui existe, mérite d'être raffermi par endroits afin de tirer le meilleur profit'', a dit M. Mbaye, demandant aux entrepreneurs de faire confiance à l’État. Mais il a estimé que ''pour concrétiser une croissance forte, durable et solidaire, des ruptures doivent être introduites entre l’État et le secteur privé''.

 

D'après le chef du gouvernement, une ''économie solidaire'' est celle qui confère au consommateur le rang primordial qui doit être le sien dans la définition des stratégies des entreprises. C'est aussi celle dans laquelle la place du salarié dans l'entreprise est reconnue et valorisée. ''Ce que nous voulons faire avec les entreprises, c’est travailler main dans la main pour résoudre les problèmes du peuple sénégalais, qui est l’actionnaire unique de l’entreprise au Sénégal et qui a fixé à ses gouvernants des objectifs de performance'', a expliqué Abdoul Mbaye. Mais pour ce faire, il faut disposer d’un tissu industriel solide, capable de produire des articles compétitifs, d’imposer un ''made in Sénégal'' qui fera le bonheur du consommateur, tout en le rendant fier de soutenir les produits de son pays au nom d’un nationalisme économique de choix et non imposé, a-t-il soutenu.

 

Baisse de la fiscalité

 

Se prononçant par ailleurs sur la baisse de la fiscalité, le Premier ministre a souligné que la hausse d’impôt n'est jamais une bonne nouvelle pour les contribuables. ''Elle n'est jamais non plus une décision facile à prendre pour des gouvernants. Heureusement que le Code général des impôts a baissé de nombreux impôts. Ce n'était pas chose facile de sacrifier presque 29 milliards de francs de recettes à la baisse de la fiscalité sur les salaires'', de l'avis de M. Mbaye. Il a ajouté : ''C'était le prix à payer pour redonner du pouvoir d'achat à des centaines de milliers de Sénégalais. C'est ce qui va permettre de stimuler la demande intérieure, et donc vos chiffres d'affaires, les entrepreneurs.'

 

Viviane DIATTA

 

 

 

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