Publié le 28 Feb 2013 - 10:45
GUINEE

Violences lors d'une manifestation de l'opposition à Conakry

Un blessé à terre lors de la manifestation d'opposants à Conakry, en Guinée, le 27 février 2013

 

Mercerdi 27 février, à Conakry, la marche de l'opposition guinéenne ne s'est pas déroulée pacifiquement. Des affrontements avec les forces de l'ordre ont fait, en tout, quelque 130 blessés.

 

La violence à Conakry, une nouvelle fois. Une manifestation d’opposants guinéens réclamant de nouvelles concessions du pouvoir pour l’organisation des législatives prévues le 12 mai a dégénéré dans la capitale guinéenne, mercredi 27 février. Bilan provisoire donné à la télévision nationale par le ministre de la Sécurité, Maramany Cissé : environ 130 blessés, dont 68 membres des forces de l’ordre.

 

Peu avant, un communiqué du gouvernement affirmait qu'un des policiers blessés se trouvait « dans une situation critique » et évoquait « d'importants dégâts matériels, des édifices publics et privés détruits, des véhicules des forces de l'ordre et de particuliers endommagés », appelant la population au « calme, au civisme, au sens de(s) responsabilité(s) ».

 

Justifications

 

Comme lors des précédentes manifestations, les banderoles portaient des slogans hostiles au pouvoir : « Mobilisons-nous pour chasser Alpha (Condé) et WayMark », l'opérateur sud-africain retenu pour la révision du fichier électoral. Almamy Soumah, un responsable de l'opposition, a justifié les violences en expliquant que les manifestants voulaient « venger un des leurs arrêté, séquestré puis battu par des policiers devant le siège du RPG », le Rassemblement du peuple de Guinée (au pouvoir).

 

L'ancien Premier ministre et leader de l’opposition, Cellou Dalein Diallo a estimé que « la marche pacifique a été interrompue par les loubards du RPG avec la complicité des forces de l'ordre. (…) Nous voulons mettre fin à la dictature d'Alpha Condé », a-t-il poursuivi, en des termes qui ne participeront sans doute pas à apaiser la tension pré-électorale.

 

Rencontre

 

Le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, a quant à lui souhaité que « le débat se déplace de la rue vers un cadre plus approprié. Le chef de l'État a demandé une rencontre [lundi prochain, NDLR] avec les leaders politiques. Nous souhaitons qu'au cours de cette rencontre un certain nombre d'incompréhensions (soient levées) et des solutions trouvées », en vue de « ramener la confiance autour du processus électoral ».

 

C’est au plus tard lundi également que le président devra confirmer par décret la date du scrutin. Des partis d'opposition ont annoncé samedi dernier qu'ils boycottaient le processus de préparation des législatives pour dénoncer l'absence de dialogue avec le pouvoir et la commission électorale. Mais ils entendent toutefois participer au scrutin. Une journée « villes mortes » est prévue jeudi par l’opposition

 

 

 

Jeuneafrique

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