Publié le 10 Mar 2012 - 16:39
DEUX MORTS, UN RESCAPÉ

La psychose des crimes rituels ne retombe pas

 

Trois morts inexpliquées en une journée : ce vendredi 09 mars dans la matinée, un homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé sans vie dans une maison abandonnée de la Médina, à la rue 1 Angle 8. Les supputations allaient toujours bon train à ce sujet alors que la police de la Médina a ouvert une enquête.

 

Un peu plus tôt , à l’aube, des joggers avaient découvert caché dans un sac le corps mutilé d’une personne, sur la plage de la cité Gadaye, à Guédiawaye. Il lui manquait sa tête, son bras droit et ses jambes. La victime serait âgé d’une vingtaine d’années, d'après un témoin sous le couvert de l’anonymat. Pour sa part, la police récuse l’argument d’un sacrifice humain parlant d’une simple noyade à la suite de laquelle le corps aurait été mutilé par les poissons.

 

Le cas le plus tragique reste ce jeune garçon de deux ans, retrouvé la gorge entaillée, comme si on avait voulu l’égorger, à Ouakam, en milieu de journée. Il vivait encore quand un vigile l’a vu gisant dans une mare de sang, dans une ruelle. Avait-il été abandonné sur les lieux ? Ses agresseurs ont-ils été dérangés dans leur macabre besogne, au point qu’ils n’ont pas eu le temps de le tuer ? Toujours est-il qu’alertés, les sapeurs-pompiers ont pris du temps pour arriver sur les lieux. Une voisine a alors pris sur elle-même de le conduire à l’hôpital militaire de Ouakam (IHO), où il était aux urgences vers 15 heures, entre la vie et la mort.

 

Au cours de la 1ère campagne électorale, le corps d’un adolescent avait été retrouvé tué dans des conditions non encore élucidées au cimetière de Soumbédioune, à Dakar. Mpal, près de Saint-Louis, dans le nord-ouest, le foyer religieux fondé par El Hadj Rawane Ngom, a vécu dans la hantise : plusieurs tentatives de rapts d’enfants y ont été signalés. Les premiers témoignages recueillis par la presse, la semaine dernière, avaient fait état d’une mystérieuse 4x4...

 

Selon nos sources il serait même un peu prématuré voire exagéré de parler du sexe de la victime. Mais aussi que les parties manquantes ont été simplement mangées par les poissons, a confirmé notre interlocuteur, et également l’âge et les circonstances de la mort. Des questions auxquelles seule une enquête minutieuse peut donner une réponse. Une enquête que la police a ouverte.

 

(Cheikh Thiam, avec Nettali.net)

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