Le Premier ministre et son gouvernement démissionnent
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Le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana, en poste depuis trois ans, a présenté le 15 janvier au président Alpha Condé la démission de son gouvernement, a annoncé la présidence guinéenne. «Le Chef du Gouvernement, Mohamed Saïd Fofana, a remis la démission de son gouvernement au président de la République ce mercredi (...) au cours d'une audience», a précisé la présidence dans un communiqué.
La démission du gouvernement de Mohamed Saïd Fofana intervient deux jours après l'installation de l'Assemblée nationale issue des élections législatives du 28 septembre.
Le ministre porte-parole du gouvernement démissionnaire, Damantan Albert Camara avait évoqué récemment une démission collective du cabinet dirigé par M. Fofana. Selon lui, cette démission collective «obéit à la nouvelle donne politique », en allusion aux résultats des dernières élections législatives marqués par la forte présence de l’opposition guinéenne à l’Assemblée Nationale. La démission du gouvernement Fofana devrait, donc, ouvrir la voie à la composition d’un nouveau cabinet où l’opposition sera présente.
Le président Alpha Condé, élu en 2010, avait évoqué, dans son discours du Nouvel An, la formation d'un nouveau gouvernement. M. Fofana, économiste, occupait les fonctions de Premier ministre depuis décembre 2010. « Le président Condé a remercié les membres du gouvernement pour tous les efforts qui ont été abattus durant ces trois ans», a affirmé Mohamed Saïd Fofana, cité dans le communiqué de la présidence. «Dans l'ensemble, il est satisfait des efforts qui ont été fournis et il a pris l'engagement de continuer à œuvrer pour que ce pays sorte de la misère. C'est ce qui est important,», a encore dit M. Fofana.
Lors de la session inaugurale de la nouvelle législature tenue le 13 janvier, Claude Kory Koundiano, septuagénaire, ex-banquier et député du parti d'Alpha Condé, avait été élu président du Parlement monocaméral, devenant ainsi la deuxième personnalité de l'Etat aux termes de la Constitution actuellement en vigueur en Guinée.
Aux législatives, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), parti du président Alpha Condé et les partis qui lui sont alliés dans une coalition «Arc-en-ciel», avait obtenu 60 des 114 sièges à l'Assemblée nationale. Le RPG a obtenu à lui seul 53 députés, ses alliés sept. Les partis de l'opposition ont obtenu au total 53 députés et un petit parti «centriste» un député.
Agence Ecofin