300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable
Pour atteindre l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, il faudrait à l’Afrique 22,6 milliards de dollars (soit 13 600 milliards francs) par an. Le secrétaire exécutif d’Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA), Idrissa Doucouré, a fait cette révélation, lors de la IVe Session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence Intergouvernementale Panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique, au titre de l’année 2014, tenue à Yaoundé.
‘’Lorsque je suis arrivée à ce poste, j’ai dit qu’il va falloir changer de paradigme. Parce que pour atteindre l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, l’Afrique a besoin de 22,6 milliards de dollars (soit 13 600 milliards de francs) par an pour combler le gap. Aujourd’hui, les dépenses annuelles sont à 7,9 milliards de dollars. Il y a un gap de 14,7 milliards de dollars (8 900 milliards de francs)’’, a dit M. Doucouré.
Selon lui, ce n’est pas avec des financements de l’ordre de 20 ou de 50 millions FCFA que ce gap va être comblé. Car dit-il, 300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable et 600 millions n’ont pas accès aux services d’assainissement. C’est pourquoi ils ont introduit de nouvelles réformes pour aller vers des financements et des technologies innovants permettant à l’Afrique de répondre de façon appropriée à la demande en eau et en assainissement.
La réunion de Yaoundé a ainsi recommandé de préparer un mémorandum à adresser à l’ensemble des chefs d’Etat des pays membres pour les informer sur la gravité de la situation et solliciter leur intervention pour une solution négociée, afin de concilier les différentes positions. Sur ce, le contrat du secrétaire général a été renouvelé pour un deuxième mandat. Le conseil des ministres a demandé la délocalisation temporaire du siège vers un autre pays.
VIVIANE DIATTA