Nicolas Sarkozy déjà effacé du site internet de l'Elysée
Nicolas Sarkozy, à peine revenu à la vie civile, a été effacé mardi du site internet officiel de l'Elysée mais la question de l'avenir de l'ex-président de la République reste ouverte. "Je changerai de vie, vous n'entendrez plus jamais parler de moi", avait dit l'ancien chef de l'Etat à des journalistes. Dans l'immédiat il a prévu de partir en vacances avec son épouse, Carla-Bruni Sarkozy. Selon d'anciens collaborateurs, il ne participera pas à la campagne des élections législatives des 10 et 17 juin. "Il va se reposer et voyager", explique l'un d'eux. A des interlocuteurs, il a confié ces derniers jours qu'il les informerait de ses décisions sur son avenir professionnel à la rentrée. A d'autres, il a dit avoir déjà reçu des offres. Mais il n'a donné à personne de détails sur ses intentions. Tout juste croit-on savoir qu'il retrouvera en juin son cabinet d'avocat et devrait installer les bureaux auxquels il a droit en tant qu'ancien président de la République dans le même quartier que l'Elysée.
C'est dans ces locaux qu'il a promis de recevoir régulièrement les plus fidèles de ses ex-collaborateurs aux ministères de l'Intérieur et de l'Economie et à la présidence de la République, qui ont décidé de créer une association. "Il ne faut jamais dire jamais", a-t-il dit la semaine dernière lors d'un pot d'adieu avec les membres de son cabinet. A tous ses anciens collaborateurs, il a également assuré que s'ils pouvaient ressentir de la "tristesse" après sa défaite du 6 mai, ils ne devaient pas en concevoir d'amertume. Ce qui laisse espérer à certains de ses proches qu'il n'a pas définitivement renoncé à la politique quand d'autres disent ne pas croire à un tel retour. Dans sa nouvelle vie, selon la jurisprudence attachée aux ancien chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy aura en tout cas droit à sept collaborateurs, deux ou trois gardes du corps, une voiture de fonction et deux chauffeurs, et à voyager en première classe sur les réseaux publics aériens ou ferroviaires. En tant qu'ancien chef de l'Etat, il peut siéger de droit au Conseil constitutionnel et nombre de ses anciens collaborateurs pensent qu'il le fera, ne serait-ce que pour embêter son vieil ennemi Jean-Louis Debré, président de cette institution. Mais là encore, il n'y a aucune certitude à ce jour.
(Yahoo)