La galère, en attendant les beaux jours
La région de Saint-Louis ne fait pas l’exception, concernant le déficit des infrastructures sportives qui touche le pays. En attendant la réalisation de projets annoncés par l’Etat du Sénégal, les sportifs de l’ancienne capitale du Sénégal s’apitoient sur leur sort.
Depuis des années, la ville de Saint-Louis souffre d’un déficit criard d’infrastructures sportives adaptées. Malgré les bons résultats dans le basket, le football, la natation, le judo, entre autres disciplines. Le constat est le même à Podor et à Dagana. Dans ces trois départements de la région du Nord, les pratiquants ne cessent de se plaindre de cette carence.
A l’inspection des sports, on ne fait pas la fine bouche : le problème demeure. Dans la ville de Mame Coumba Bang, le sport se meurt à petit feu, faute d’infrastructures sportives praticables. Pour le football, le stade Me Babacar Sèye est fermé depuis plusieurs années par le préfet, à cause de sa vétusté et du danger qu’il représente. A notre passage, les toits des tribunes pendaient aux quatre vents. L’aire de jeu est envahie par des herbes sauvages. Les projecteurs sont devenus des nids pour oiseaux. Les bâtiments, qui font office de bureaux pour le service départemental, sont en ruine. Les murs sont fissurés et la cour présente une image apocalyptique. Réhabilité deux fois après la Coupe d’Afrique des nations 1992 organisée au Sénégal, le stade Me Babacar Sèye est devenu un ‘’magasin’’ pour les marchands ambulants de l’avenue Général De Gaulle. Le second stade Mawade Wade, inauguré récemment par le chef de l’Etat Macky Sall, est utilisé abusivement parce qu’accueillant toutes les compétitions de football.
Le basket n’en est pas mieux traité. Le seul stadium existant - Joseph Gaye - est d’un autre âge. Les arts martiaux, n’en parlons pas. D’ailleurs, le président de la Ligue de judo de Saint-Louis, Ngor Faye, déplore cette situation.
Néanmoins, les sportifs saint-louisiens espèrent que ce problème ne sera bientôt qu’un vieux souvenir, vu les nombreux projets de construction d’infrastructures de dernière génération qui se profilent à l’horizon. L’inspecteur départemental des sports, Pape Samba Ly, en marge du tournoi de football des écoles élémentaires, est revenu largement sur les ambitions de l’Etat qui veut redonner à Saint-Louis son lustre d’antan. L’ancienne capitale du Sénégal va bientôt bénéficier d’un stade de football moderne d’une capacité de 11 000 places assises. Il sera érigé à l’emplacement du stade Me Babacar Sèye pour un coût de 10 milliards de francs Cfa.
L’Agetip, maitre d’œuvre des travaux, est en train de faire les derniers réglages avec les sociétés assignées, selon l’adjoint au maire chargé des grands travaux, Alioune Badara Diop. Il est également prévu un palais sportif à Saint-Louis qui sera implanté dans l’enceinte du stade Mawade Wade. Il sera doté d’un terrain de basket de 1 500 places extensibles à 2000. Selon M. Diop, les travaux débuteront vers les mois d’octobre ou novembre prochains.
FARA SYLLA