Publié le 10 Aug 2019 - 15:07
RECLAMANT 15 % DE LA GESTION DU CONTRAT D’AFFERMAGE D’EAU A SUEZ

Les travailleurs de la Sde menacent d’assoiffer les villes

 

Les travailleurs de la Sde menacent de paralyser le système de fourniture en eau en milieu urbain, si l’Etat ne leur accorde pas 15 % du capital dans le nouveau contrat d’affermage attribué à la société française Suez.  Ils donnent jusqu’à 18 août prochain à l’Etat pour réagir positivement à leur demande. Sinon, Dakar et certaines villes resteront en soif jusqu’en décembre.

 

Alors que certains quartiers de la capitale sénégalaise sont confrontés à un manque d’eau, depuis quelque temps, à cause de coupures intempestives, les travailleurs de la Sde menacent de corser la situation, en bloquant le système de fourniture en eau. En conférence de presse ce vendredi, les différents représentants des travailleurs de la Sde ont annoncé qu’ils vont reprendre leur mot de grève, si l’Etat ne réagit pas positivement à leur revendication.

Le Syndicat des travailleurs de la Sde réclame 15 % de la gestion du nouveau contrat d’affermage attribué à la société française Suez. ‘’Dans l’appel d’offres, l’Etat avait dit que le privé étranger qui serait sélectionné aura 40 % maximum du capital, les 25 % seront détenus par l’Etat du Sénégal et les autres 25 % vont être distribués aux privés nationaux et les travailleurs 5 %. Mais nous avions dit que les 5 % sont relativement faibles.  Si l’Etat a quitté avec l’ancienne société 5 % pour arriver à 25 %, c’est grâce aux travailleurs qui ont fourni beaucoup d’efforts pour avoir ces résultats’’, plaide Elimane Diouf, Secrétaire général du Sat-Sde.

Ainsi, les travailleurs réclament ce pourcentage pour avoir une meilleure représentation dans le Conseil d’administration. Dans l’ancien contrat d’affermage qui était détenu par la Sde, les travailleurs avaient 5 % et n’étaient pas représentés dans le Conseil d’administration de l’entreprise. Et par ces revendications, ils disent vouloir corriger l’erreur du précèdent contrat. ‘’Avec les 5 % que nous avions dans le capital de la Sde, nous n’avions pas un représentant dans le Conseil d’administration, parce que le privé avait plus de 60 %. Aujourd’hui, c’est cette erreur que nous voulons corriger dans le nouveau processus. Nous enclenchons une bataille pour cela. Nous avons fait une grève qui a abouti au protocole d’accord. Et avec le protocole d’accord, la solution qui était envisagée était de prendre soit dans les 25 % de l’Etat, soit dans les 25 % réservés aux privés nationaux ou dans les deux pour que le personnel ait ses 15 %. Ce dernier s’est déjà engagé, à travers son fonds commun de placement, à acquérir les 15 % réclamés’’, précise Elimane Diouf.

Les syndicalistes restent ainsi catégoriques sur leur revendication.  En aucun cas, ils ne veulent descendre en dessous des 15 %. Sur ce point, Elimane Diouf et ses camarades sont fermes : il n’y pas de contre-proposition. A défaut d’obtenir les 15 %, ils comptent paralyser le système.

Quel que soit leur pourcentage, l’Etat a déjà accordé aux travailleurs une représentation dans le Conseil d’administration, mais ceux-ci veulent avoir plus de pourcentage pour peser dans les prises de décision. ‘’Nous ne voulons pas être de simples figurants dans le Conseil d’administration. Nous voulons avoir une meilleure représentation et ce n’est possible qu’avec les 15 %’’, tonnent-ils.

Les syndicalistes fixe, par ailleurs, la date du 18 août comme date butoir au gouvernement pour réagir positivement à leur revendication. Cette date a, d’ailleurs, été choisie pour ne pas perturber la célébration de la fête de la Tabaski prévue le 12 prochain.

Selon eux, le préavis de grève est déjà en cours et que sans une réaction positive de la part de l’Etat, les travailleurs se disent prêts à paralyser le système jusqu’en décembre.

ABBA BA

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Der/FJ