Publié le 20 Dec 2019 - 23:11
FINANCEMENT DE L’ECONOMIE DE SES PAYS MEMBRES

L’Umoa veut réviser ses textes de base 

 

Le Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) a procédé, ce jeudi, au lancement officiel des travaux de la relecture des textes de base du marché financier régional de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Cette revue devrait permettre au marché financier régional de mieux participer au financement de l’économie de ses pays membres.

 

Après 22 ans de fonctionnement, le Conseil régional de l’Umoa entreprend une revue générale des textes de base qui régissent son marché financier. Cette revue, financée par la Banque africaine de développement (Bad), est motivée par les conclusions du bilan fait de l’application des textes initiaux, ainsi que par le souci de les rapprocher des standards internationaux, en tenant compte des évolutions récentes en matière de régulation financière au plan mondial.

La revue générale des textes de base devrait permettre au marché financier régional de mieux assurer ses missions, à savoir relever le volume de l’épargne mobilisée pour améliorer sa rémunération, tout en réduisant le coût du financement pour les entreprises. Trouver des solutions alternatives aux problèmes de financement des économies des Etats membres de l’union et promouvoir des instruments financiers adaptés à ses réalités, permettant des placements sûrs, rentables et liquides.

Ce changement institutionnel devrait également permettre au régulateur de mieux assurer sa mission et d’élargir l’écosystème du marché avec la mise en place du dispositif d’autorisation des Listings Sponsors chargés de l’accompagnement des Pme pour leur admission à la cote de la Brvm. Il est également prévu la modification de la taille réglementaire des fonds communs de placement afin de répondre aux exigences du moment et de prendre en compte l’expertise acquise par les acteurs de cette industrie, en la faisant passer de 5 à 25 milliards de F Cfa.  

‘’L’enjeu de la réforme est qu’elle ouvre une nouvelle ère du marché avec la révision du cadre d’exercice des acteurs, des opérations et des transactions. L’idée est de les mettre en harmonie avec l’évolution des standards internationaux. Nous avons aussi un certain nombre d’efforts à faire pour que notre marché soit attractif, mais surtout qu’il soit au service de nos économies. Il s’agit de faire en sorte que l’épargne mobilisée au sein de l’union retourne à nos économies. Ainsi, la revue devrait permettre à notre marché régional de gagner en efficacité, en simplicité et en compétitivité’’, a fait savoir Mamadou Ndiaye, Président du Crepmf.

Etat des lieux du marché

 ‘’Le marché financier est un écosystème avec divers acteurs qui ont souvent des intérêts divergents. Il faut donc avoir des textes qui puissent faire converger tous les intérêts, garantir des relations et des partenariats assez justes, équitables et équilibrés, tout en favorisant le développement des activités de chaque acteur.  Les textes doivent aussi permettre au marché de porter les ambitions et les défis de l’heure, à savoir la mobilisation de l’épargne et le financement des économies’’, a déclaré, pour sa part, Aliou Diop, Secrétaire général du ministère des Finances et du Budget.  

Il souligne, par ailleurs, que dans les différents Etats, ‘’chacun a un plan d’émergence ou bien un programme de développement économique qui suscite des besoins de financement assez importants et qu’il faille mobiliser des ressources, de préférence sur le marché financier régional’’. Il faut, estime-t-il, que ce marché ait suffisamment de liquide pour pouvoir accompagner les Etats et les opérateurs privés’’.

Après 22 ans d’existence, le marché financier de l’Umoa a fait des progrès relativement satisfaisants. Ainsi, suivant le bilan du Crepmf, le marché financier régional a permis de mobiliser environ 11 000 milliards de F Cfa depuis la première émission de levée de ressources intervenue en 1998. La capitalisation boursière a aussi représenté, en moyenne annuelle, sur les trois dernières années, 14,78 % du produit intérieur brut (Pib) de l’union, avec un encours des emprunts obligataires moyen de 38,5 % des crédits à moyen et long terme à l’économie. ‘’Ces indicateurs montrent que, de plus en plus, le marché apporte sa contribution. Mais nous sommes loin du compte, pour dire que le potentiel du marché n’est pas suffisamment exploité. C’est dans cette dynamique que nous voulons revoir le cadre d’exercice’’, précise le président du Crepmf.

ABBA BA

 

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Der/FJ